Calibre 45
4.7
Calibre 45

Film de Gary Lennon (2004)

Pourquoi être un gros pervers est handicapant dans la vie d'un cinéphile.

Je me considère comme cinéphile même si je n'ai pas la culture cinématographique de pas mal d'individus sur ce site. C'est un constat. Est-ce qu'on est cinéphile parce qu'on est cultivé ou parce qu'on a le goût du cinéma ? A partir de quel stade peut-on dire qu'on a de la culture en matière de cinéma ? Par rapport à qui, quel barème faut-il suivre ? Autant de questions dont je n'ai rien à branler en ce qui concerne cette critique. Franchement la cinéphilie c'est quoi ? C'est voir un film pour son cadrage, pour sa lumière, l'ampleur de ses personnages ? Ca va quoi, à un moment donné on y va pour une nana dans le casting et basta. Si vous pensez que je me tape les clips de Shy'm parce que j'aime la ma, la mama, la malice... Soyons sérieux deux minutes.

Et si critique il y a, c'est d'abord un pamphlet contre moi-même. Mais je veux me défendre, j'ai été abusé. Oui mesdames-messieurs. J'ai été abusé par deux choses et si j'étais dans un tribunal, je plaiderais l'acquittement pur et simple. Mais voilà l'heure de me défendre. Pourquoi avoir regardé une telle "daube" ? Je vais vous l'expliquer, clairement et de manière concise.

Milla Jovovich. Alors oui, vous allez me dire, elle n'est pas bonne actrice. Je vous contrecarre direct, c'est un canon cette fille. Là vous allez me dire, oui mais au niveau du talent, car c'est un peu la Josiane Balasko des canons si on se réfère à son talent. Donc là je vous réponds que, on s'en fout qui parle de talent là ? Franchement quand vous regardez incroyable talent sur M6 c'est pour du talent ? C'était pour Sophie Edelstein non? Quand vous matez un film avec Jessica Alba c'est pour la profondeur de son regard ? Quand vous bavez sur les musclors de 300 c'est pour la reconstitution historique ? Je crois qu'il faut arrêter de se voiler la face. Mon statut de pervers sur ce site me donne le droit de balancer, comme ça, sans réfléchir, un secret de polichinelle : on a le droit d'être fan d'une actrice parce qu'elle a de jolis seins. Je suis désolé. Vive la poitrine libre.

Oui, là c'est le point faible de l'argumentaire et j'en suis conscient. Milla et poitrine ça ne va pas ensemble. C'est son point faible. Quoi ? Qu'entends-je dans la salle ? Son plus gros point faible c'est sa gueule ? Médisance ! Vous n'êtes que des jaloux. J'entends aussi des gens qui disent que je ne parle que de ça. Après avoir regardé ce film, vous seriez dans le même état d'esprit. Son corps est surexploité dans tous ses films. Je n'y peux rien si on l'utilise et qu'on m'utilise par la même occasion. Moi je suis une victime de la société de consommation. Il y a une demande du public, et je suis cette demande. On me donne une Milla dénudée, je prends.

Le deuxième point, c'est Milla Jovovich en collants sur l'affiche. Je suis fan de collants. Enfin, entendons-nous bien, de collants sur des jambes. Des collants étendus sur le fil en train de sécher c'est pas le projet. Et quelle soupe nous sert-on dans cette bouse ? Des résilles achetés deux euros chez Franprix, des trucs blancs horribles. Alors ouais, Milla est souvent nue, mais quasiment jamais en collants. Je suis outré et déçu et je vais m'étrangler avec ses jambes. C'est une honte de pigeonner des pigeons. Je vote non et j'applique la loi 49-3, fait chier là quand même.

Voilà à peu près pourquoi j'ai regardé ce film. Ce film qui raconte l'histoire d'un gangster, interprété par Angus Macfadyen mais ça vous vous en fichez, qui bat sa femme. Elle est sa chose. C'est fort, difficile et très brusque, certaines scènes eussent pu être insoutenables si il n'y avait pas eu une réalisation merdique et, surtout, l'absence d'émotion totale dans le jeu de Milla. C'est déroutant de maladresses de bout en bout. Un film qui, certes, est écrit comme un drame mais qui à l'arrivée donne un thriller à la limite de la comédie. Il y a, dans cette parade de violences verbales et physiques, un malaise. On a l'impression d'un truc qui souhaite vraiment dénoncer une injustice mais dans une intrigue qui n'a aucun rapport. Parler des femmes battues oui, en faire un film oui, foutre de longues scènes avec un déferlement de violence oui, mais incorporer ça dans une oeuvre aussi futile ? Sérieusement ?

Ca commence à être lourdingue de voir des films uniquement parce que je n'arrive pas à contrôler mon obsession délirante pour ces actrices d'un film ou d'une saga, qui me font chavirer en une seule fraction de secondes alors qu'elles ont autant de talent que Jean-Pascal et son Agitateur. C'est la Jean-Roch du cinéma. Tout le monde la connaît, elle présente bien mais on se demande ce qu'elle fout là. C'est une honte. Je vois bien qu'elle se démène pour se diversifier, qu'elle tente tout. Franchement qu'elle se contente de sortir un calendrier tous les ans et les cinq euros de la Poste lui reviendront de droit.

J'ai 300 films dans ma médiathèque et je choisis ces navets, comme ça, sciemment, parce que je suis un imbécile, qui plus est la première cible des producteurs qui réalisent ce genre d'affiches pour attirer le gros beauf couillon que je suis, une main dans le slip, l'autre dans le paquet de dragibus à trier les noirs, officiellement meilleurs que les autres, et les colorés. C'est un scandale que de réaliser ce genre de films. Franchement elle aurait pu au moins porter des pantoufles sur l'affiche, pourquoi des talons aiguille ? C'est pas sain, c'est pas réglo. Je me déçois, je me retire du site.

Si la vie est une chienne, je suis son poteau.
Je suis l'urine de Jack.
(Référence à Fight Club comme ça vous voyez que j'ai du goût aussi. Enfin en même temps l'intégralité de la planète a vu ce film qu'on considère comme "hype" (je déteste ceux qui utilisent ce mot mais je l'utilise quand même donc nique la police mais je suis bien content quand la police m'aide quand je me fais agresser le serpent qui se mord la queue) donc ça n'a pas trop de sens, le plus grand cinéphile comme le plus grand des abrutis de la Terre pourraient avoir comme référence Fight Club donc ça ne vaut rien mais pitié parfois je regarde des films pour leur scénario comme par exemple Resident Evil, ou Stone ou Ultraviolet.)
EvyNadler

Écrit par

Critique lue 1.1K fois

48
11

D'autres avis sur Calibre 45

Calibre 45
Simple-Partage
6

Affiche mensongère. Monologue de début merdique

Dès les premières secondes, la vulgarité d'un monologue montre le type de film auquel on s'attend. Kat (Milla Jovovich), face à la caméra, à débiter une stupidité crue, Kat est avec Al. C'est des...

le 1 nov. 2023

Calibre 45
Torrente
1

Les Notules à Toto - Épisode 004 : "Big Al has a huge cock" (Août 2022)

Milla Jovovich a du potentiel mais personne n'y a jamais cru, c'est gâché. Pourtant, la façon dont elle s'approprie le monologue de Calibre 45 sur la taille du sexe de son ex est assez...

le 12 juil. 2023

Calibre 45
NєσLαιη
3

Critique by NєσLαιη

Bonne prestation de Milla Jovovich en femme sous pression par son petit copain et revancharde. Le malus, ce petit film pas mal en longueur par des scènes de bar, et manque accélération utile.

le 30 avr. 2016

Du même critique

Her
EvyNadler
8

Mauvaise foi

Bon déjà je tiens à préciser que je voulais mettre 5 dès le début. Avant même la première minute. Enfin dès le début quoi du coup. Oui je sais, c'est pas digne d'un critique, c'est pas digne d'un...

le 22 juil. 2014

232 j'aime

21

Eternal Sunshine of the Spotless Mind
EvyNadler
10

Un petit bijou de vie plein de poésie...

Jim Carrey prouve une fois de plus qu'il n'est pas qu'un trublion. C'est surtout un immense acteur avec une palette d'émotions immense. Kate Winslet, elle, livre ici une de ses plus belles partitions...

le 24 avr. 2014

164 j'aime

12

Juste la fin du monde
EvyNadler
8

FAQ Xavier Dolan - Comprendre et apprécier Juste la fin du monde

Parce que je n'arrive pas spécialement à remettre toutes mes idées en place, parce que je n'arrive parfois pas à séparer le négatif du positif dans ce film, et surtout parce que je n'ai aucune idée...

le 22 sept. 2016

133 j'aime

12