Camille redouble par busterlewis
Camille redouble, présenté au dernier festival de Cannes à la Quinzaine des réalisateurs, n'en finit pas de charmer aussi bien le public que la critique. Pourtant, l'histoire n'est pas très originale. Le retour dans le passé est un thème souvent exploré par le cinéma. D'ailleurs le film ressemble étrangement au Peggy Sue s'est mariée de Coppola.
Mais là où Lvovsky se différencie des autres, c'est parce qu'elle ne cherche pas à changer le destin de son personnage. Elle ne veut pas changer sa vie. Elle ne court pas après une existence différente. Non, c'est avec plaisir non dissimulé qu'elle replonge dans son adolescence. Elle continue de boire. Elle retrouve avec gourmandise ses copines et ses parents. Elle renoue avec ce qui est certainement la période de sa vie la plus riche, la plus palpitante mais aussi la plus décisive. Mais elle le fait avec lucidité.
Camille redouble est un film qui respire la joie de vivre. On y cotoie toutes les émotions, mais pas des émotions factices, des émotions véritables. La relation de Camille avec ses parents (formidables Yolande Moreau et Michel Vuillermoz) est particulièrement touchante. La mort de la mère absolument déchirante.
Ce film fait du bien au cinéma.