Candy
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Candy

Film de Christian Marquand (1968)

Attention, OVNI à l'horizon !!!
Réalisé en pleine période du flower power et de la libération sexuelle, ce film est un bon portrait satirique de son époque.
On pourrait rapprocher ce film comme un multitudes de sketchs, chacun étant une des rencontres de Candy. Pris à part, voire ensemble, ceux-ci peuvent paraître fortement décousus, mais ils conservent une certaine ligne directrice : l'expansion de la jeunesse et la libération des moeurs.
D'ailleurs, le premier et dernier plan du film peuvent signifier que cette fille contraste durement avec son époque, dans ce lot d'hommes assoiffés par le sexe et de femmes choquées par tant d'impudeur (car la demoiselle n'est pas très farouche pour montrer sa belle plastique).

Le film use (et abuse parfois) d'effets psychédéliques, tel des plans "stroboscopés", ou des zooms très rapprochés, donnant lieu à un flou artistique, pas toujours de meilleur goût. Cela donne l'impression que le film a été tourné "sous acide" (ceci est à moitié avoué dans les bonus), sans réel but artistique.

L'autre intérêt de ce film est de présenter un casting ahurissant ; ainsi, on voit Richard Burton, John Huston, Sugar Ray Robinson, Ringo Starr (oui, l'ex-Beatles), Walter Matthau, James Coburn, Marlon Brando (qui, à cette époque, n'apprenait plus ses textes, et ça se voit d'une certaine façon).... et Charles Aznavour !!! (dans un rôle que ne renieraient ni Quasimodo, ni Spider-man, il faut le voir pour le croire !!)
Chacun compose son sketch, s'adonnant à la folie douce du film. Pour ma part, je préfère les passages avec Brando, dans le rôle d'un gourou libidineux tout simplement énorme à force de ridicule assumé, et toujours aussi fort dans les improvisations. L'ensemble des sketchs apporte aussi son lot de scènes mémorables, comme celles avec Burton, complètement ivre dans ces scènes, et Coburn, dans ce rôle de médecin aimant ce métier comme personne...

Et parlons du rôle principal, Candy, interprétée par la toute jeune Ewa Aulin, magnifique Suédoise peu farouche, et donc peu avare de dévoiler son anatomie, vu que la plupart des acteurs masculins souhaitent plus que tout de profiter d'elle sexuellement parlant.
Cette naïveté est assez imagée ; est-ce par l'image d'Epinal dont on dit "aussi intelligente qu'une blond" ? Ou est-ce un miroir de cette époque, se demandant où tout ça ménera ?
D'ailleurs, Candy sera son seul rôle majeur, la demoiselle n'aura pas une longue carrière après ça, s'étant fourvoyée dans plusieurs bis italiens. Victime de sa beauté ? L'ironie du sort montre que la featurette d'époque la montrait comme une future grande star.

Monté surtout grâce à la relation amicale Marquand-Brando-Burton, cette très fidèle adaptation de la nouvelle de Terry Southern (également tourné dans les trips psychélédiques) est un parfait miroir de la vision du flower power, ou la naïveté se substituait au sexe, à l'innocence perdue.
Cependant, cette "hallucination" peut ne pas plaire à tous, en raison du récit assez décousu, et du manque d'enjeu, au fond il ne s'agit ni plus ni moins de sketches.
Boubakar
6
Écrit par

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le 8 juil. 2011

Critique lue 510 fois

Boubakar

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