Overdose de tartiflette et de Chiroubles. Résultat: Coma cérébral dans mon canapé. Sur l'écran, une sombre merde que je n'ai aucune envie de me faire. Problème: la télécommande est inaccessible. (comprenez: située à un peu plus de 75 cm, qui est la longueur de mon bras droit déplié.) Affalé tel Jabba le Hutt, je capitule.
Je me vois donc dans l'obligation de m'appuyer la bouse programmée à la télé. (J'entends certains rétorquer qu'il m'aurait suffit de fermer les yeux pour échapper au supplice, mais je réplique à ces tristes sires, qu'avec dans les veines un taux d'alcoolémie digne d'un enterrement de vie de garçon de Gérard Depardieu, il est préférable de ne pas céder à ces facilités, beaucoup me comprendront.)
Bref me voici entre la vie et la mort, à subir l'agression visuelle et sonore qu'est Captain America. Ignorant totalement l'histoire grotesque, je reste tout de même bluffé par le tour de force technique qui permet d'affubler Chris Evans du corps d'Elie Semoun. Dans mon cerveau, les connexions se font laborieusement afin d'expliquer cette prouesse mais elles n'aboutiront à rien de concluant, sauf une histoire de greffe de la tête, qui dès le lendemain matin m'apparaîtra pour le moins déraisonnable.
La deuxième chose qui amuse aussi mon esprit embué, c'est l'esthétique futuro-Nazie des méchants. J'aime bien ce style à la croisée de Star-Wars et de la Grande Vadrouille. Déjà aperçu dans Hellboy, je ne sais pas quel nom donner à cette imagerie surprenante. Trop tardif pour du Steam-Punk...
Du Diesel-Punk ?
Bon, quoi qu'il en soit, cette bouse aura eu le mérite d'occuper mon esprit pendant 2h 04 min. (sans doute les heures les plus longues de ma vie)