Un bon début, vraiment. Cette histoire de gosses qui se battent dans le parc, et des parents qui se rencontrent ensuite, perso, c'est du vécu !
Donc, pour retranscrire cette pièce de théâtre française à l'écran, c'est Polanski qui s'y colle, et son casting est des plus intéressants, surtout en la personne de Waltz et Reilly. On suit donc la rencontre des deux couples de parents, leurs interrogations sur le bien et le mal, leurs souvenirs d'enfance, les tics de chacun et surtout les faux semblants qui s'écroulent peu à peu.
Ça démarre bien, tout tourné dans l'appartement (plus quelques scènes sur le pallier), ce qui donne une sensation d'enfermement. D'ailleurs c'est amusant de voir un des couples essayer de partir, puis finalement être retenu par l'autre et continuer leur discussion.
Bref, on suit le tout avec curiosité, mais au bout d'une heure, on souhaite quand même que ça évolue un peu. Et là, ni une ni deux, Polanski nous offre du nouveau. Mais bien trop exagéré pour qu'on s'y plaise. Au théâtre ça passe, au cinéma beaucoup moins. Entre le perso de Winslet qui vomit, celui de Foster qui pique une crise, et les deux hommes qui sirotent tranquillement leur whisky tout en se disputant sans pudeur avec leurs femmes, plus très crédible tout cela. Dommage.