Oued Side Story
Nous sommes en pleine seconde guerre mondiale, l'Europe se déchire. À Casablanca existe un lieu où Dieu lui-même n'est plus que spectateur. Les âmes égarées, fuyant les bruits de bottes du cancer...
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le 28 mai 2014
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Ce qui me frappe à chaque fois lorsque je découvre (ou redécouvre!) un film des années 40-50 (qui commencent à dater, il faut bien le dire) c'est la capacité des acteurs, du metteur en scène, du scénariste, du réalisateur (bref, de l'équipe du film) de faire passer une multitude d'émotions au spectateur sans pour autant devoir en faire trop.
Je m'explique : de nos jours, on a recours à des scènes de sexes, parfois à outrance, parfois vulgaires ou parfois non, mais peu importe en fait, là n'est pas la question. Le fait est qu'avec beaucoup moins de peau dénudée et des dialogues bien plus marquants on arrive à un résultat beaucoup plus satisfaisant sur le plan esthétique et symbolique.
Casablanca pour moi est une surprise, du genre que l'on peut savourer les yeux fermés, comme un bon gros morceau de chocolat. On y retrouve une histoire d'amour compliquée (elles le sont toujours) sur fond de Seconde Guerre mondiale et d'occupation nazie, thème peut-être très utilisé mais il faut avouer que sur ce coup-là, ça marche. Le scénario est efficace, l'histoire est prenante et les acteurs très convaincants, même si le petit twist final est plutôt prévisible - mais n'oublions pas que nous regardons ce film avec nos yeux de spectateurs de 2015, ce qui veut dire qu'à sa sortie, ce film a bel et bien fait fureur de part sa qualité, et, quelque part, sa modernité. Et puis, il faut bien le dire, c'est quand même culotté de sortir un film qui prône quand même la résistance face à l'occupant et la résistance en pleine guerre (petit clin d'oeil à l'inoubliable Jeux Dangereux de Lubitsch).
Un film très sobre qui porte à réfléchir sur les choix que l'on peut faire lorsqu'il s'agit de l'honneur, de l'amour et surtout des idéaux auxquels nous aspirons.
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Créée
le 10 avr. 2015
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