Bogart et sa dinde.

J'écris surtout pour garder une trace de mon avis sur les films que je mate. Ces lignes sont issues de mes notes et je ne prétends pas avoir quelque chose de fondamentalement intelligent à dire. J'essaye d'analyser le film en utilisant mes simples connaissances. Contient sûrement des spoilers.

Casablanca manque de subtilité, en témoignent la bouteille vichy jetée à la poubelle à la fin ou la BO constituée à 75 % de la marseillaise. Il est aussi plombé par une scène flashback inutile et cheap (puis laide) qui ne donne que trop matière à remettre en question la légitimité de l'amour entre Rick et sa dinde (trimballée par les hommes et incapable de faire un choix d'elle même).
Humphrey Bogart y est la bénédiction et le fardeau : prétentieux, cynique, charismatique, gratifié de dialogues acides bien balancés, archétypal, insondable et chanceux.
La mise est scène est relativement timide pour un film avec tant d'aura, même si les jeux d'ombres y sont élégants et la photo sublime et certains dispositifs apportent de la profondeur à l'action (comme ce phare qui tourne sans cesse symbole de l'oppression omniprésente des allemands).
La scène de la marseillaise au bar fonctionne tout de même admirablement bien et pendant un instant je me suis vraiment senti impliqué dans cette histoire pas si intéressante que ça.