Ce sentiment de l'été, un hymne à la vie.

Comment faire face à la mort d’un être cher ?

Telle est la question à laquelle ce film de Mikhaël Hers essaie de répondre, sur trois années différentes, et dans trois lieux différents : Berlin, Paris, et New York. Ces lieux ont été choisis par le réalisateur, choix décisifs car il base son écriture sur ces lieux plutôt que sur les personnages.
Le film est d’une grande pudeur, beaucoup de choses nous sont cachées, pas par tabou mais par timidité et modestie : même dans les situations les plus dramatiques, la caméra ne s'immisce jamais trop dans la vie des personnages, elle frôle leurs émotions sans voyeurisme. Le deuil est ainsi traité avec respect et légèreté. En effet, on a aucune précision sur la mort de la petite amie du personnage principal, Lawrence, on s'intéresse plutôt aux effets sur ses proches.
La reconstruction étape par étape du jeune homme et de sa belle-famille commence alors, et se poursuit tout au long de leur vie, durant laquelle Lawrence va prendre des décisions et des chemins qui vont le mener à sa guérison sentimentale.

Ce long métrage n’est pas bavard, mais il s’exprime par les images, et particulièrement par la lumière comme plusieurs spectateurs ont pu le faire remarquer durant le débat suivant la projection. Malgré leur peine, les personnages restent lumineux,  à tout point de vue.

Ce film est un hymne à la vie.