Non, c'est quand même bien naze.
// Gaffe au spoil
Lycée américain, black populaire dans équipe de football, mec lambda faisant office de gentil, et jeune borderline antisocial agrémenté de père alcoolique et de mère gravement malade. Ah, puis ce dernier a décidé de tout filmer, cool. Le concept de la réalisation est d'ailleurs basé sur des caméras subjectives qu'on retrouve dans le film.
Les jeunes se retrouvent avec des pouvoirs de télékinésie, à s'envoyer des balles ou bien à embêter la pauvre ménagère qui vient tranquillement faire ses courses en voiture. Une première partie du film plutôt ennuyeuse amène finalement la transformation psychologique de l'adolescent en crise en un genre de Hulk, mais blanc. En pleine rébellion contre la société, il lance "Fatal-Foudre" sur le black de l'histoire. Re-ellipse et on retrouve les deux acolytes restants dans une scène des plus passionnantes, qui rappuie sur le côté révolté et bien vener' du dénommé Andrew. Par ailleurs la narration est plutôt lourde. Mais si on enlevait toutes les scènes inutiles, on se retrouverait avec un court-métrage.
Avec le passage à une deuxième partie du film visiblement plus énervée, je me suis dit "Ah, enfin quelque chose de plus intéressant". Je me retrouve alors rapidement déçu devant un déchainement de violence gratuite, comprenant baston, lancer de bus, démolition d'immeubles... tout aussi ennuyeux que la première moitié du film. Ah puis à ce moment du film le réalisateur s'est rendu compte que son histoire de caméras embarquées n'était pas si aisée à gérer, et au final une bonne part des scènes est filmée par un vrai caméraman.
Bon, on passera l'éponge sur la "mystérieuse substance" que rencontrent nos trois "héros", entourloupe qui n'étonne plus personne, et qui justifie un bon nombre de choses improbables. Puis l'histoire du gars timide, renfermé, antipathique et rempli de rage, qui se retrouve "prédateur alpha", c'est assez rigolo. Mais j'espère que ça ne donnera de mauvaises idées à personne, ou bien faudra pas s'étonner le jour où un teenager fou s'amuse à lancer des voitures sur les passants.
Bref, avec Chronicle on atteint un certain niveau de foutage de gueule. Je ne peux même plus le qualifier de "truc à regarder sans se prendre la tête", tant cette œuvre est insipide et remplie de figures faciles voire prévisibles.