La comédie américaine semble retrouver un second souffle. Ce film surfe un peu sur la vague de very bad trip avec des gags souvent en dessous de la ceinture et pas très fin mais qui finalement fonctionne bien.

C’est tout de même du côté de la mise en scène que la mayonnaise prend le mieux avec une mise en scène péchu, qui ne laisse pas de temps mort. Le décor est planté de façon claire avec le portrait des 3 héros et de leur patron. Et l’on a envie que les héros réussissent sans se faire prendre. Seth Gordon est un réalisateur de télé et c’est sans doute pour cela qu’il est très attaché à un rythme effréné.

L’humour est absolument omniprésent. S’il est très potache dès les toutes premières minutes du film, c’est pour présenter et forcer les traits des patrons tyranniques. Autant le dire tout de suite, le film n'y va pas avec le dos de cuillère. Les dialogues sont assez rentre dedans et très explicites par moment. Nos trois patrons dégueulasse n'y vont pas de mains morte pour humilier, faire chanter, harceler, brimer, menacer et je ne sais quoi encore. On a vraiment qu'une envie : celle de les liquider et pire encore, de pousser nos pauvres héros et victimes à le faire !

Le film est donc non conformiste, ne ménage pas le spectateur, se permet de dépasser certaines limites et se fiche du politiquement correct.

- Séquence sadique quand le PSYCHO arrive à faire boire un verre plein d'alcool à son employé à 8h15 du matin afin de le faire passer pour un alcoolique.

- Séquence torride quand la NYMPHO veut faire l'amour avec son employé sur le corps un peu trop anesthésié de la future femme de notre pauvre employé !

- Séquence extrême quand le BLAIREAU veut virer la grosse ou le pauvre handicapé et s'en fiche de polluer et couler la boite de son père, du moment qu'il ramasse un gros paquet de frique (pour se payer de la drogue et des poules de luxe).

Les acteurs «confirmés» au coeur du trio Spacey-Aniston-Farrell s’en donne vraiment à coeur joie. On sent qu’ils n’ont plus à confirmer leurs talents d’acteurs et se lâchent complètement dans des rôles de frappadingues. Cette première demie-heure d’humour un peu lourdingue était selon moi nécéssaire. Soulignons également le rôle secondaire de Jamie Foxx, absolument impayable en «truand» et surtout avec un surnom de voyou absolument... incomparable. C’est sûr, il ne doit pas avoir d’homonyme sur Terre.

Un regret : le rôle de Colin Farrell est beaucoup trop court à mon goût, laissant largement la place aux deux autres BOSS. Dommage, car il était assez ignoble pour qu'on ait voulu pouvoir le juger sur pièce davantage afin de le haïr encore plus !
AHarper
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le 5 févr. 2013

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