Pas d'originalité folle, mais agréable à regarder

Comme le dirait ma douce et tendre, "les films sur les épidémies, c'est toujours un peu la même chose !". C'est pas tout à fait faux. Dans l'absolu, quelle différence entre Contagion et un autre film du même registre, Alerte, par exemple, qui date maintenant de quelques années. Le schéma reste le même : l'amorce d'une épidémie, la propagation, l'impuissance à combattre le mal, le chaos, la crainte de la conspiration, l'héroïsme des hommes (enfin, de certains) puis la rédemption, la renaissance.

Contagion ne varie pas exceptionnellement de ce parcours un peu balisé. Mais je lui trouve néanmoins du charme.

Tout d'abord, parce qu'il ne tombe pas trop dans le piège du film catastrophe avec gros plan obligatoire sur les camions de l'armée qui déboule ou sur les scènes de chaos urbain. Même si quelques images sont présentes, le film nous invite plus à une séance d'imagination sur le comportement humain lorsqu'on se retrouve dans une situation aussi extrême que celle-ci.

L'aspect paranoïaque de la situation est particulièrement mise en avant dans le film, mais pas au bulldozer, plutôt avec une certaine élégance. On sort ici du film spectacle qui aurait surement confiné Contagion dans le registre des films de série B.

A ce titre, Contagion reste un film sans doute pas très original, mais sobre et finalement agréable à regarder entre deux autres œuvres plus intellectuelles.