Premier film du photographe Anton Corbijn, Control est un biopic sur Ian Curtis, le chanteur du groupe Joy Division, qui annonça la musique punk dans les années 1980.
J'avoue ma méconnaissance sur la musique, car si je connaissais de nom le groupe et quelques-unes de leurs chansons (dont She's lost control), le reste m'était totalement inconnu.
De ce film, il en ressort quelqu'un de profondément complexe, handicapé par ses crises d'épilepsie, et dont la vie se résumera à sa femme ainsi que sa maitresse dont il ne peut faire un choix, ce qui le conduira au suicide par pendaison à seulement 23 ans, laissant derrière lui une petite fille dont il ne se sera jamais vraiment occupé.
Autant le film est réussi, facile à suivre, je lui reprocherais juste de ne faire que de la belle image. On sait qu'Anton Corbijn est un photographe, et comme le film est en (très beau) noir et blanc, il y a certaines scènes qui ne semblent être là que pour la composition du beau plan. Ce qui fait sans doute que le film est étiré en longueur. De plus, il est dommage qu'on ne voit pas plus Joy Division sur scène, à part les moments particuliers où Ian Curtis avait une crise d'épilepsie en chantant.
D'ailleurs, c'est très troublant de voir Sam Riley sur scène, car il a manière de chanter qui lui donne vraiment l'impression de s'accrocher au micro, comme si les convulsions allaient arriver.
Du reste, le casting est vraiment bien choisi, de Samantha Morton (qui joue sa femme), et Alexandra Maria Lara (qui pour l'anecdote est devenue depuis l'épouse de Sam Riley dans la vie). On voit bien dans ces deux femmes, l'une traditionnelle et l'autre plus moderne, le cruel dilemme qu'a été pour le chanteur de choisir entre ces deux femmes, ce qu'il ne fera jamais.
Au final, ça reste un beau film, peut-être trop, mais qui a eu le mérite de me faire découvrir un groupe.