Remake du classique des 70's, le premier Death Race s'était distingué par un délicieux ton bourrin, le charisme de Statham et des courses tournées "à l'ancienne" et foncièrement excitantes. Très bonne affaire au box office mondial (près de 150 millions de dollars récoltés), Universal ne pouvait donc pas en rester là, d'où la présence de cette préquelle DTV s'intéressant à la naissance du mythique Frankenstein (dessoudé dans le précédent et joué par David Carradine dans l'original...vous suivez toujours?). On y voit donc l'arrivée de Carl Lucas, gangster emprisonné à vie pour avoir tué un policier lors d'un braquage, dans le pénitencier de Terminal Island où ont lieu de violents combats retransmis sur le net. Des courses et des mano a mano brutaux, une ambiance totalement décomplexée, des seconds couteaux en pagaille (Danny MACHETE Trejo, Sean Bean et Ving Rhames sont venus cachetonner)... bref, des ingrédients qui donnent envie. Sauf que cette suite décérébrée a un bémol de taille. Son nom est Noel Reiné. Plutôt capable dans d'action (le combat de gladiateurs entre Lucas et Big Boy qui finit en émeute barbare, la première course très meurtrière), il ferait pourtant passer le précédent Death Race pour un modèle de montage (bonjour les faux raccords) et de mise en scène tant il se montre incapable d'accoucher de plans et d'angles inventifs. Rigolo, le film l'est, mais il aurait fallu que la forme suive. Reiné ne possède malheureusement pas le talent visuel et l'efficacité d'un Isaac Fiorentine ou d'un Paul W.S Anderson. Too bad pour ce qui s'annonçait comme un bon trip du samedi soir.
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