Heureusement que le générique est là pour justifier le titre
Bon. A part la bite de Louis Garrel, j'avais pas gardé un grand souvenir de ce film (et grand n'est certainement pas le terme le plus adéquat). C'est dommage parce qu'en le revoyant je trouve que le film a ses qualités ... mais je pense que je vais très vite oublier à nouveau le contenu.
Le scénario n'est pas mauvais en soi. Une petite crise d'amourette à résoudre, un parallélisme pertinent entre deux frères, une histoire de famille avec ses problèmes et tout. Y a de bons dialogues et de chouettes scènes qui peuvent franchement faire rire. Le souci c'est que c'est hyper redondant.
Et ça c'est pas vraiment la faute au scénariste, finalement, mais bien au metteur en scène. C'est sympa de faire des clins d'oeil à la nouvelle vague mais faut savoir de quoi on parle ; jouer avec le montage ne doit pas se faire au détriment de l'histoire. En fait, c'est comme si le récit était mis sur pause le temps que Christophe Honoré joue avec son logiciel de montage. Pendant ce temps-là, le spectateur se fait chier... Les réal de la nouvelle vague (ça me paraît réducteur de ne nommer que ce groupe alors que déjà Griffith faisait ce genre de choses) proposaient une réflexion sur le cinéma sans oublier leur une histoire pour autant ; le visionnage était donc (et est toujours) plutôt fluide.
A part ça les acteurs sont très bons (Nestor Burma est excellent), et malgré une caméra de piètre qualité, le chef op' parvient à rendre quelques belles images. Le générique est pourri mais offre les plus beaux plans du film, paradoxalement.
Bref, Dans Paris est un film à l'histoire tellement étirée qu'on n'en retient qu'une seule image forte : la bite de Louis Garrel.