Ah, François Ozon. Gourou de la bien pensance un peu friponne des critiques autorisées. Mamaouchi des pudibonds qui se libèrent la morale et guignant le téton impavide de Ludivine Seigner et le braquemard empoutré du jardinier dans cette "Swimming Pool" interdite à la baignade pour tout être à peu près normalement constitué. Ah, François Ozon. Eternel petit diablotin convenu de la pédophilie affleurante aux scénarios pauvres comme peu de éremistes. Une nouvelle fois, François Ozon n'a pas déçu. Il a été en dessous de tout. Mieux : il est parvenu en moins de deux heures à massacrer un scénario comme le général Custer le faisait avant avec les Indiens d'Amérique. Etouffant de boursouflures, étonnant de vide, exceptionnel de poncifs, le petit maître de rien s'est vautré avec une sorte de félicité dans la fange nauséabonde qui fait le bain ordinaire de ses productions merdiques, encensées par la ploutocratie des wonkas champagne-cocaïne. Son dernier film est ainsi d'une réjouissante navrance, cadenassé dans les tics d'un poseur imposteur et le babil débiloïde d'un texte de coiffeur. En parlant des merlans, le cabotinage de Luchini (avec un, deux ou trois c comme dans cabot souvent, chiatique parfois et comédien à l'occasion) est à la hauteur des espérances du masochiste compulsif. Il gesticule et articule pour si peu que même Emmanuelle Seigner aurait eu un geste d'actrice, de dépit, vers la demi-heure. Un mirage sans doute.
Mais le plus mauvais de tous, pour ne pas se tromper, reste le marquis poudré de l'érection cachée, le fétichiste du cul adolescent qu'il montre sans cesse comme pour assumer la provocation de supérette dont il serait l'unique tenant. Ah ! François Ozon : ce n'est pas une poutre que vous tendez, c'est un tronc de baobab pour tromper les simplets qui confondent pédophile et pédéraste et ainsi mieux les châtier sur le bûcher des scélérats. Mais je ne me fourvoie pas, petit vicieux : si votre homosexualité m'est aussi indifférente que ma propre hétérosexualité l'est pour l'ensemble de l'humanité, vos assertions récurrentes dénuées de tout fondement vers le voyeurisme amateur des gadins pré-pubères gangrènent mon esprit et l'habituelle amabilité qui me caractérise. Ah ! François Ozon : vous n'êtes pas nul, vous êtes inutile. Inutile et très agaçant tant la fatuité et le vide qui forment votre atmosphère empoisonnent l'air qui entoure les empestantes bouses que vous jugez bon de filmer trop régulièrement. Vous êtes, François Ozon, au cinéma ce que la verrue est au pied. Un incident dont il est difficile de se débarrasser et qui hélas, semble contagieux.