Moi j’aime bien le cinéma français. Avec Luchini & Scott-Thomas en plus, ça fait souvent des films terribles. Souvent. Parce que là, ben non…
Un prof de français qui prend sous sa coupe un jeune élève doué (ou moins mauvais que les autres, c’est selon) & mal dans sa peau, comme un petit Pygmalion de province. L’alternance de scènes entre les rédactions de l’ado & les duos avec le prof’ auraient pu fonctionner. Sauf qu’aucune des 2 ne décollent vraiment séparément, & que leur mélange est pire encore.
Le voyeurisme & la manipulation du gosse (sorte d’Hannibal Lecter de Charleville-Mézière) sont ratés, desservis en plus par un jeu affligeant & une mise en scène trop académique. La maison & ses occupants semblent tout droit sortis d’un catalogue Ikea, à l’image d’une Emmanuelle Seigner tellement transparente qu’elle s’est probablement endormie en jouant ses propres scènes. A force de jouer avec les clichés sans les creuser ni les utiliser, le film en devient lui-même une, ce qui donne à cette partie du film un air de Titanic cinématographique.
La relation quasi adoptive entre le gosse & Luchini aurait pu fonctionner, mais non.
Alors certes, il reste l’abattage de Fabrice Luchini, qui se démène dans ce naufrage (bien aidé par Kristin Scott-Thomas)
Pour résumer, l’action se déroule dans un lycée Gustave Flaubert, & c’est aussi chiant à voir que de lire du Gustave Flaubert. Du coup, vous l’aurez compris aussi, je n’aime pas Flaubert (& ça fait longtemps)…