Dans une petite bourgade portuaire du Maine, une famille débarque de son Angleterre natale. Nous sommes en 1760 et, en Amérique, tout est à faire. La famille se retrousse donc les manches, bâtit une petite ville qu'elle tourne toute entière vers la pêche. La fortune est faite. Le jeune Barnabas, qui a repris l'entreprise finale qui - décidément - ne connait pas la crise, a une petite amourette avec une servante : Angélique. Sevante qu'il jette ensuite lorqu'il rencontre l'amour de sa vie.

Le problème, c'et qu'Angélique est verte de jalousie. Et un peu sorcière. Comme Barnabas ne veut rien entre, elle envoute la dulcinée, la contraint au suicide et fait de Barnabas un vampire afin qu'il ait l'éternité pour souffrir. Elle va jusqu'à l'enfermer dans un cercueil scellé et l'enterre profondément.

Plus personne n'entendra parler de lui durant deux siècle quand, en 1972, une équipe de travaux publics trouve le sarcophage et - connerie ultime - : l'ouvre ! Barnabas sort comme un diable de sa boite et assassine tout le monde : il avait fort soif et se trouvait un poil énervé. Il retourne aussitôt en son château et y découvre ses descendants. La fortune a également déserté les lieux. L'entreprise familale a périclité et est aujourd'hui moribonde. Car Angélique la servante, elle aussi immortelle, a peu à peu dépouillé les héritiers de leurs biens.

Barnabas est chagrin. Il se propose d'aider les siens à reconquérir le lustre d'antan...

Dès les premières secondes de film, le spectateur émerveillé que je suis est plongé dans le monde féerique, surnaturel de Tim Burton. Ses images, son atmosphère qui rappelle à la fois Sleepy Hollow, le village de Big Fish ou encore le monde de la Reine de Coeur... Johnny Depp est méconnaissable et comme à son habitude parfait dans ce genre de rôle. Avec quantité de détails savoureux, Tim nous compte une histoire magnifique et passionnante où se mêle monde réel, conte de fées, légendes et superstitions. Rien n'est crédible évidemment mais pourtant tout passe parfaitement bien. Tout y est très beau, jusqu'aux cheveux rouges de la doctoresse délurée qui sont parfois la seule tache de couleur dans un château bien terne.

J'adore ce monde, j'adore Tim ! Bravo !
BibliOrnitho
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le 20 oct. 2014

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