Dernier été, premier film
Premier film de Guédiguian : de l'aveu de celui-ci, c'est sans doute aussi son plus maladroit. Effectivement, l'histoire ne démarre réellement que dans le dernier quart d'heure, provoquant une rupture plutôt artificielle avec ce qui précède.
Auparavant, le réalisateur prend son temps, installe son décor, ce qui peut être bien quand le film se veut contemplatif, mais qui ici se révèle particulièrement agaçant, car les personnages n'ont aucune épaisseur et se montrent assez antipathiques. Donc nous suivons les pérégrinations d'une bande de jeunes qui errent de café en café, jouent au baby-foot et s'engueulent. Passionnant. Si on ajoute à cela que le film (mais c'est peut-être dû à la copie que j'en ai vue) est extrêmement mal sonorisé et qu'on comprend à peine un mot sur deux des dialogues, ça devient vite insupportable.
Restent la fraîcheur des interprètes, la belle Ariane Ascaride en tête, et la beauté de l'image. Mais ça ne suffit pas à sauver le film du naufrage.