L'histoire vraie des frères Bondurant, durant la prohibition des années 20, en Amérique...
"Des Hommes Sans Loi" est un film qui a de la gueule, assurément. Dans cette histoire vraie suivant un petit bout de la vie des frères Bondurant, John Hillcoat réunit un casting d'autant plus séduisant qu'il est constitué d'une portée d'acteurs contemporains des plus talentueux. En tête, Jessica Chastain sexy et sensuelle en diable, Shia LaBeouf très convaincant, Dane Dehaan attachant et Mia Wasikowska, superbe. Il y a tout de même quelques ratés. Tom Hardy qui tire la gueule tout du long malgré un charisme animal bienvenu et Guy Pearce, dont l'absence curieuse de sourcils le rend monolithique et inexpressif à chacune de ses dangereuses apparitions. Son personnage est d'ailleurs à l'image du film : classe, dur, cruel mais sans profondeur. C'est d'ailleurs sur son fond, en plus d'une mise en scène trop endormie, que le bât blesse véritablement. Si le film de Hillcoat jouit d'un rythme globalement bien géré, il reste que son histoire, qui survole les émotions avec des ellipses trop brutales et inutiles, s'avère plutôt maigre. Le cinéaste n'explore jamais vraiment la psyché de ses héros hormis celui de Shia LaBeouf et son récit fonctionnel ne donne pas toujours le temps d'offrir de vraies séquences de bravoure à ces Bondurant.
"Des Hommes Sans Loi" brille davantage par sa reconstitution et sa chaleureuse ambiance western, offrant un bel écrin visuel au film, que par sa narration, trop légère et démonstrative, s'appliquant trop sagement durant toute la durée de l'oeuvre. Une réalisation plus dynamique et plus proche de ses personnages aurait sans doute permis au film de s'affirmer comme un solide voyage rustique à travers les champs digne de conserver la légende des Bondurant pour encore un bon moment, ce que le cinéaste rate dans les dernières minutes en déroulant une fin de récit inutile et indigne de la fameuse légende qu'il a tant voulu chérir durant 1h40. Reste à côté un divertissement des plus classieux malgré tout.
martinlesteven
6
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le 23 mai 2013

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Marty Lost'evon

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