Devil's Playground
7.2
Devil's Playground

Documentaire de Lucy Walker (2002)

Un des principes fondateur de la communauté amish est, nous dit le flim, qu'on ne nait pas croyant mais qu'on le devient. Du coup, le baptême n'est pas un sacrement que l'on recoit enfant, mais un rite de passage à l'âge adulte. Il doit être volontaire. Pas con pour une secte obscurantiste.

Avant ce saut de la foi, les Amish offrent à leurs rejetons de 16 ans un (spring)break, nommé Rumspringa. Un mot batave bien vilain qui semble mélanger rhum et spring(break, donc)... Mais revenons à nos moutons: Sans quitter totalement la communauté, les ados (qui travaillent déjà depuis trois ans, puisque la scolarité est l'école de la vanité, nous dit-on) ont le droit de se meler aux "Anglais". Comprenez les gens. Ils ont le droit de s'habiller comme les Anglais (seuls les garçons le font, les filles gardant leur coiffe), de faire des fêtes comme les Anglais, de boire comme les Anglais, de faire du sexe comme les Anglais (enfin, ils ont pas le droit mais ils le font), de se droguer comme les Anglais.

Le film se concentre notamment sur un mioche de 17 ans, Faron, qui se perd en chemin. A trop fréquenter le monde civilisé, cette petite tête blonde qui n'avait jamais mis autre chose que les tricots de peau fabriqués par sa môman passe maintenant ses journées à traîner devant la télé en maillot de basket trop grand, le regard hagard et la peur au ventre. C'est que Faron a découvert le pouvoir magique de la crytal meth, des petits cailloux qu'il apprécie tellement qu'il a décidé d'en faire son métier et d'en vendre. D'en vendre tellement qu'il s'est fait serrer par la police locale, qui l'a fait balancer ses petits copains dealers. Amish comme lui.

Bref, tout ça est très instructif, fort original et offre un peu plus de matières pour bouffer du "curé".
Marius
7
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le 2 nov. 2011

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Marius

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