Dos au mur peut-être, mais face aux clichés, c'est sur.
"Dos au mur" n'est rien de plus qu'un navet - mais un gros - de haut-vol concocté par Asger Leth qui livre sa seconde réalisation après un premier essai passé inaperçu - on se demande bien pourquoi tient. Nick Cassidy, un flic qui s'échappe de prison après s'y être retrouvé pour un vol qu'il n'a apparemment pas commis se retrouve sur la corniche d'un hôtel avec un objectif, prouver au monde son innocence; un scénario qui semble classique mais intéressant aux premiers abords mais qui se révèle vite être d'une pauvreté abominable, traité de manière enfantine, caricaturale à tous les niveaux, sans aucune réflexion. On assiste pendant plus d'une heure et demie à une succession de clichés tous plus affreux les uns que les autres, mention spéciale au couple joué par Jamie Bell - dont on se demande d'ailleurs ce qu'il vient faire dans ce bourbier - et Génesis Rodriguez - une jeune femme inconnue au bataillon engagée bien sur pour sa plastique - qui multiplie les scènes pathétiques allant du "vas-y que je te montre ma belle poitrine en plein braquage" à la scène de jalousie mal placée durant la même opération. Bref, deux acteurs de qualité - Bell et Worthington - qui semblent s'être égaré le temps d'un film - ils ont apparemment également égaré leur jeu d'acteur d'ailleurs, même si l'on reportera la faute sur cette affreuse coquille vide qu'est le film. Si vous aimez le cinéma à la mord moi le noeud foncez, sinon, fuyez.