Baboulinet aime ça mais ne comprend pas pourquoi il saute pas la gonzesse
Un côté kitsch 80's qui fait assez Scarface par moment. La scène dans l'hôtel avec la tête de Christina Hendricks qui vole en mille morceaux. Bien que cette scène est pas mal tarantinienne en fait. Ou bien c'est Tarantino qui par moment a un p'tit côté Scarface. Je ne me l'étais jamais dit mais quand on repense à la tronçonneuse, comment ne pas faire un rapprochement avec l'oreille de « Reservoir dogs ». C'est peut-être moi qui exagère et qui fantasme sur ces rapprochements.
Un côté Los Angeles la nuit. Rapprochement, rapprochement avec... avec... « Heat ». Encore une fois, ça n'engage que moi. Mais l'atmosphère est la même. Style identique. C'est pareil. Filmé comme ça, c'est beau Los Angeles la nuit. Aussi grave puisse être la situation, c'est agréable. Classe.
Un côté Transporteur/Fast & furious sans les biatchs vulgaires, sans les caisses tunées, sans les effets racoleurs, sans les fights et autres scènes invraisemblables. Mais bordel, il est où le cul d'Eva Mendes ??? « Drive » c'est une Mustang noire. C'est suffisant. Classe. « Drive » c'est un héros qui ne baise pas la gonzesse au premier coup d'oeil. Classe. Une histoire sans happy end. Classe. Un simple coup de feu. Un simple dérapage. Une simple poursuite de 60 secondes. C'est suffisant. Classe. « Drive » c'est une voisine jolie, sympa, naturelle. C'est suffisant. Classe. Elle sent pas le cul à plein nez. Dans ta gueule Megan Fox. Pas de larme à la con non plus. Classe.
Un côté Parrain/Affranchis/Casino/Sopranos. La fourchette dans l'œil. La lame de rasoir dans le poignet. La gueule de Ron Perlman qui discute business dans un resto. Pas besoin d'en dire plus. On comprend l'idée.
Une soundtrack électro RnB tendance 80's balayant d'une note le trio Guetta/Solveig/Sinclar. Pas besoin d'en dire plus. On comprend l'idée.
Il a fallu attendre un danois pour obtenir une version classe et réaliste du transporteur.
Un côté beau mais vide. « Drive » c'est le thème du transporteur. Déjà vu ? Pas original ? Plagiat ? Imposture diront certains. Prévisible ? Banal ? Le scénario est le maillon faible ? Mais bon, pour toutes les raisons citées plus haut, j'accepte de me faire arnaquer.
Quoi que, tout bien réfléchi, en comparaison du transporteur, il n'y a que le thème qui est identique. La façon dont Winding Refn traite le thème est tellement différente que le plagiat n'est peut-être pas si évident. L'arnaque n'est peut-être qu'illusion. Y'a débat.
Je réfléchis 5 minutes.
En fait voila, le style de « Drive » est tellement plus réaliste que celui du « Transporteur » qu'on ne peut pas parler de plagiat. Mais il existe une petite arnaque dans le sens où on nous sert tout de même un scénario banal, pas bien bandant, couvert du plus bel emballage qui soit. Pas vide mais banal. Banal mais beau, très beau, splendide, superbe.
Vu comme ça, j'aime bien m'être fait arnaquer.
J'y pense et je souris mais je ne suis pas dupe.
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