I'm want to drive ou through the Night .
Film unique, épopée urbaine américaine d'un point de vue Danois qui developpe les plus beaux traits du cinéma noir contemporain.
Le titre tisse un lien avec un cinéma des années 1980, tout comme son pitch : un cascadeur américain la nuit se transforme en transporteur pour la mafia la nuit. 5 minutes. C'est le temps accordé par ce "Driver" qui sera un guerrier silencieux face au monde qui l'entoure, discret, solitaire, ne désirant pas passer une seconde de gâcher à dormir, mais plutot derrière son volant
Magnifiquement nocturne, harmoniquement parfait, le film doit son succès publique pour son prix de la mise en scène à Cannes. Mise en scène qui ne tarde pas à esthétiser la longévité de la signature de Refn. Malgré les couts budgétaires minimes du film, on assiste à la beauté d'une oeuvre masculine propre à l'image d'hollywood mais dont l'ambiance féminine est en totale suspension : Pas de romantisme, mais l'attachement à la froideur, de la part du très beau personnage de Carey Mulligan. Une sorte de peur, d'envie pour elle que ce fameux inconnu change sa terne vie. Mais les conséquences d'un ex-mari engrange les non-dits, les longs silences... Et le Choc.
John Hughes plane par là, au-dessus du film, tel une ombre qu'elle soit dans l'ambiance ou la musique (très bons morceaux de Kavinsky et de College & Electric Youth).
L'essence du film est là où Los Angeles est : dans la beauté de la ville, dans la nuit, dans la protection...dans la violence, et dans la nuit, un cure-dent à la bouche, il conduit .
10/10