Moteurs ! Action ! et mise en scène...

Drive brille surtout par sa mise en scène d'ailleurs primée à Cannes. Avec ce film, Nicholas Winding Refn démontre à qui veut l'entendre qu'il sera bien l'un des réalisateurs qui comptera dans les prochaines années. Après son excellente trilogie des "Pusher" et le déjanté "Bronson", il signe ici un film de commande, qui ne lui était pas destiné à la base, mais qui lui est tombé entre les mains peu de temps avant le début du tournage. Dans une première scène d'anthologie, le réal danois use de toute sa maestria pour offrir au spectateur une course-poursuite au suspense infernal comme on en trop a rarement vu au cinéma. La suite du film peut paraître un peu inégale, mais permet véritablement de rentrer dans la psychologie volontairement terne du personnage principal. Ce dernier, est campé par un Ryan Gosling peu loquace mais époustouflant en chauffeur solitaire, dans chaque réplique siffle comme une balle. Il n'est pas sans rappeler Clint Eastwood dans ses jeunes années, et montre que lui aussi, va être l'un de ceux qui comptent dans les prochaines années (preuve en est sa présence au casting du dernier Clooney). Alors oui, le scénario n'est pas forcément très novateur, mais tout le film est conçu pour amener le spectateur à la dernière demi-heure et sa déferlante de violence vengeresse. Les scènes de violence du film sont très crues mais finalement peu nombreuses et surtout admirablement bien amenées par une mise en scène impeccable, à la fois puissante, classieuse et efficace (un peu comme une berline allemande finalement !). Les second rôles sont tous assez bien ficelés avec une mention spéciale à Bryan Cranston (père de Malcolm et héros de Breaking Bad). Comme on dit dorénavant, bref, je suis allé voir Drive. Et le moins que l'on puisse dire c'est que je le recommande à tous les amateurs du cinéaste et surtout de Pusher 2 (dont certaines scènes ainsi que la bande originale sont voisines), mais aussi à tous aime aller au cinéma et en ressortir k-o, mais admiratifs ! Roulez-y !
Buissonad
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le 18 oct. 2011

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Buissonad

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