Plânant et tendu à la fois...

Adeptes de la lobotomie à coups de volant sport façon Fast and Furious, passez votre chemin...
Drive a reçu le prix de la mise en scène à Cannes et c'est amplement mérité. Nicolas Winding Refn a un sens aigu de la réalisation ; il frise l'esthétisant glacial sans jamais franchir la limite du nombrilisme. Il exprime subtilement un regret sur un visage, un combat dans une ombre, une tension dans un encadrement de porte, une tension sexuelle dans un silence, une tension dans un craquement de gant... une tension. Voilà le mot qui me vient à l'esprit à propos de ce film.
Sans compter le charisme de Ryan Goslin, sorte de Steve McQueen teinté de la folie de Taxi Driver, chevalier énigmatique qui sent le cambouis et le sang frais, qui s'exprime dans un demi-sourire comme dans un coup de folie. C'est tendu, c'est prenant, violent, mais on trouve une sorte de lumière dans toute cette poisse. Il y a des scènes qui méritent le détour (celle dans l'ascenseur, qui résume à elle seule l'ambivalence du personnage), une belle galerie de seconds couteaux, et une envoûtante musique eighties. Adrénaline.
Wayne
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Top Ciné 2011

Créée

le 24 oct. 2011

Critique lue 420 fois

3 j'aime

1 commentaire

Wayne

Écrit par

Critique lue 420 fois

3
1

D'autres avis sur Drive

Drive
Knikov
2

J'ai du rater quelque chose

Non mais c'est une blague ? C'est quoi cette presse unanime ? ce prix de mise en scène ? On a vu le même film ? Alors certes, ce n'est pas MAL fait. Mais j'ai l'impression d'être a des kilomètres du...

le 6 oct. 2011

252 j'aime

197

Drive
drélium
5

Dry

Une masse du public en extase, une presse dithyrambique, une moyenne SC indolente, un paquet d'éclaireurs divers et variés quasi unanimes en 8 et 9. Même le projectionniste avant la séance me sort un...

le 12 oct. 2011

203 j'aime

86

Drive
GagReathle
8

You're driving me crazy

Lors de mon premier bout de chemin avec Drive, je n'avais pas été totalement satisfait du voyage. Malgré de sérieux arguments, il n'avait pas su me conduire au septième ciel. Pourtant, au départ,...

le 26 mars 2014

184 j'aime

35

Du même critique

La Bande dessinée
Wayne
5

Enervant...

Bastien Vivès est énervant. Je m'explique... Enervant parce qu'il me faisait rire avec ces conneries sur "la blogosphère", mais que j'ai été étonné de voir ça imprimé. Bon alors là je me plonge dans...

le 11 janv. 2013

38 j'aime

3

Serial Experiments Lain
Wayne
8

série étrange qui traite avec profondeur du thème de la virtualité. Très réussie mais dure à appréhe

A la fin des années 90, l'intérêt du cinéma pour le thème de l'informatique, l'intelligence artificielle, la réalité virtuelle et tout le bazar, redevient vif avec l'arrivée de l'internet et des...

le 20 avr. 2011

18 j'aime

Souvenirs de l'empire de l'Atome
Wayne
7

Tu reveux des champis ?

Sûrement l'album le plus iconoclaste de ce début d'année ! Paul vit en 1958 mais est en contact télépathique avec Zarth Arn dans un empire au 722e siècle. Il est manipulé sous hypnose par le...

le 11 janv. 2013

17 j'aime