Ne dites pas: "Family Man", mais dites: "la famille ne dit pas la vérité..."

Ok c’est pas le film du siècle, ok c’est même pas la comédie romantique du siècle, c’est plein de défauts et gonflé aux clichés enfilés comme des perles à longueur de film, bien sûr c’est parfois un tout petit peu niais, mais c’est bon et ça passe comme une lettre à la poste pour peu qu’on aime être amoureux. On l’aura probablement très vite oubliée cette bluette, mais sur le moment c’est quand même une toute mignonne histoire d’amour de Noël.

A la fin des études, un couple se sépare et rompt un grand amour, lui devient un con richissime et solitaire qui vend des actions comme des petits pains, ils ne se reverront pas, enfin…. Jusqu’à ce qu’un ange le fasse sortir de sa vie de businessman pour le propulser dans ce qu’aurait pu être sa vie s’il n’avait pas quitté son plus grand amour. C’est peut-être la meilleure partie du film, de voir cet homme d’affaires qui brasse les billets par milliards avec l’arrogance de la réussite et qui se retrouve complètement con devant la couche pleine d’un bébé. Toute cette vie si loin de Wall Street ressemble pour lui à un interminable épisode de Koh Lanta et on se paie gentiment sa tête à le voir ramer avec les choses simples de l’existence. Bon, la suite est plutôt convenue, cette vie simple auprès de celle qu’il aime et des valeurs fondamentales lui plait.

Il est bon dans ce rôle Nicolas Cage (avec des cheveux presque courts...), même si on regrette vraiment que cet imbécile semble être en train de prendre un certain plaisir à flinguer sa carrière. Ici il est à l’aise et traine sa dégaine et ses yeux de chien battu à travers les couches, les fringues de mauvais goût et les partis de bowling avec une réelle aisance. Face à lui, la trop rare Tea Leoni, toujours belle et torride, joue la femme amoureuse satisfaite de ce que la vie veut bien lui offrir, du moment que l’homme qu’elle aime reste à ses côtés.

Une bluette de plus bien sûr, mais qui imprime un franc sourire sur les lèvres quand arrive l’happy end inévitable. C’est du plaisir facile c’est vrai mais bon, Brett Ratner n’a surement jamais prétendu avoir le talent de Stanley Kubrick. Il ya les films qu’on critique, analyse et décortique et il y a les films, comme Family Man, qu’on prend au premier degré pour se rappeler à quel point les choses simples, si elles ne vous rendent pas idiot, peuvent faire du bien à l’âme, sans prétention.

P.S.: avec l'espoir que le titre n'est pas foireux au point d'être incompréhensible...
Jambalaya
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le 17 nov. 2013

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Jambalaya

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