Frankenweenie par Vincent Bruneau
Tim Burton fait parti de ces réalisateurs qui aiment prendre leur temps et laisser murir un projet. C’est en 1984 que ce dernier a voulu faire ce film d’animation en stop motion, lorsqu’il était encore chez Disney. Néanmoins le budget pour ce film n’étant alors pas disponible, il a du se contenter d’un simple court-métrage déjà prometteur. C’est donc plus de 25 ans plus tard que Burton se lance dans l’aventure et cette fois-ci seul, sans son acolyte Henry Selick avec qui il avait réalisé l’Etrange Noel de Mr Jack.
Bienvenue dans l’univers Burtonien : une petite ville de banlieue où toutes les maisons se ressemblent, des habitants qui se croisent sans jamais se côtoyer vraiment, des personnages étranges au caractère si particulier et un univers gothique renforcé par le noir et blanc de la caméra.
Tout le monde connaît l’histoire de Frankenstein, l’un des films préféré de Tim Burton. Ce long métrage est en réalité un hommage à ce film avec une vision autobiographique de Burton au-travers de son personnage principal : Victor.
Le jeune Victor est un enfant discret, solitaire et doué d’un génie créatif. Il n’a pas vraiment d’amis si ce n’est Sparky son fidèle chien. Un jour, un tragique accident survient menant au trépas de ce pauvre Sparky. C’est alors un Victor brisé que l’on retrouve. Pour lui la vie semble s’arrêter, ne plus posséder qu’un gout amer.
Mais lors d’un cours de science, Victor semble pris d’une révélation : et si la science et le pouvoir de l’électricité pouvaient rendre la vie à son chien adoré ! En effet, à la suite d’une expérience réussie, Victor va redonner la vie à Sparky, mais cela ne va pas être sans conséquences. La créature créée est au final un Sparky rapiécé que Victor doit cacher au monde. Mais lorsque ce pauvre Sparky va décider de s’échapper pour gambader un peu, Victor va s’apercevoir qu’il a décidé de jouer à un jeu vraiment dangereux...
Tim Burton signe ici son 4ème film en stop motion après son court-métrage Vincent et ses deux long-métrages L’Etrange Noel de Mr Jack et Les Noces Funèbres. Il a d’ailleurs collaboré avec la plupart des membres de l’équipe des Noces Funèbres pour réaliser Frankenweenie. On remarque au travers de Victor un clin d’œil très prononcé pour l’esthétique Burtonien avec un visage caractéristique que l’on retrouve chez les tous les héros des films précédemment cités.
Bien entendu, ce film est un Burton pure souche, très loin des Alices aux Pays des Merveilles et autres Planète des singes. Les fans de Tim Burton seront donc comblés.
Comme d’habitude, la BO est signée Danny Elfman pour une 16ème collaboration avec Tim Burton. Elle colle comme à son habitude parfaitement au film qui se prête volontiers au jeu des musiques un peu sinistres et glaçantes.
Enfin, ce film est pour la première fois pour Burton en 3D (hormis la version remasterisée en 3D de L’Etrange Noel de Mr Jack) ce qui lui donne un reflet absolument incomparable qui va sans nul doute vous régaler.
Vous l’aurez compris, j’ai adoré ce film et je vous le conseil vivement !