Frankenweenie par PeterK1

Depuis Alice et peut-être même avant, on pouvait craindre que Tim Burton ait perdu son âme. On ne retrouvait plus dans ses films la poésie gothique, sa passion pour les esprits décalés, torturés. C'était donc avec une certaine appréhension que je me lancais dans le visionnage de ce nouveau film d'animation.

Pourtant, on retrouve dans Frankenweenie tous les ingrédients d'un Burton réussi : la banlieu américaine stéréotypée, ses habitants aux idées toutes faites, des personnages "différents" que l'on sent portés par une mélancolie récurrente. Comme d'habitude, Dann Elfman s'occupe d'une b.o réussie mais surement trop calquée sur Edouard aux mains d'argents et autres films du réalisateur.
Concernant le film en lui même, l'ambiance noir et blanc sert parfaitement l'imagerie gothique du film. L'histoire est certe un peu simplette (un jeune garçon sans ami, doué en science perd son chien mais ne peut se résoudre à vivre sans lui jusqu'au jour ou il lui redonne vie façon Frankenstein) mais est très bien menée par des personnages décalés et un humour noir propre à Tim Burton. Les marionnettes sont d'une expressivité bleuffante et l'animation d'une fluidité parfaite.

Seul regret, le personnage principale ressemble comme deux goûtes d'eau au héro des noces funèbres bien que ce soit surement voulu étant donné que les deux protagonistes portent le même prénom. Cependant, on aimerait que Tim Burton innove parfois dans ses représentations.

Pourtant, on sent que le réalisateur est en train de retrouver sa créativité et qu'il est en bonne voix après les affreuses déceptions de ces dernières années. D'ailleurs, on se rend compte qu'il n'a pas été brimée par les productions Disney même si Frankenweenie est avant tout un film grand public.