Bouge ton Ku et casse des Brick.

"Full Metal Jacket" est un quasi-chef d'oeuvre, imparfait mais d'une exceptionnelle qualité cependant.
Coupé en deux parties, le film n'en est que plus passionnant. La première partie fait preuve d'une telle force de démonstration réaliste qu'elle émane un charme tout à fait incontestable. Réaliste et principalement visuel, cet entraînement évoque pour moi autant l'enfer d'avant-guerre que celui de l'après-guerre. Cet enfer, on le suit aux côtés de l'engagé Baleine, exceptionnel Vincent d'Onofrio. L'émotion est à son comble lors de la séquence de tabassage général sur Baleine, qui souffre ici autant physiquement auprès de ses camarades que mentalement auprès du sergent Hartman. Une première partie forte et impressionnante.
La seconde partie, sur le terrain se veut volontairement plus décontracté. Même si elle est moins forte que la première, elle reste d'une extrême beauté, en plein combat réaliste.
"Full Metal Jacket" n'a pour rien d'un film moraliste. Mais il est impossible de s'empêcher de ne pas y voir une succession de scènes de guerre qui s'enchaînent comme si de rien n'était. Cette abstraction démontre bien une volonté à la fois absente et omniprésente de prouver que la guerre ne se fait uniquement que parce qu'elle a été déclarée et que les hommes sont obligés de combattre. Sans raison, mais avec la volonté de battre. Pourquoi ? On n'en saura pas plus.
"Full Metal Jacket" est un film psychique mais pas moraliste ou même très mental. C'est une oeuvre pondue comme ça, démonstrative, dont il est difficile de savoir si elle prend vraiment parti ou pas. Etrange mais passionnant.