Finis les branlettes, à vos chaussettes !

Directement plongé dans le bain par le Sergent Instructeur Hartman et son franc parler. Sa rigueur militaire et ses insultes nous laisse penser que la vie va être dur pour nos jeunes engagés !
Blanche Neige, Engagé Guignol, Grosse Baleine, Engagé Cow Boy..Voilà ce qu'il faut pour bien démarrer !
On se lie d'affection sans problème aux pauvres engagés du Corps des Marines des Etats-Unis se préparant pour la Guerre du Vietnam, et au fond, on ressent aussi beaucoup de peine et de désarroi par ce qu'ils endurent durant tout leur camp d’entraînement. Notamment Baleine qui dès le départ s'en prend plein la figure et pourrait nous faire couler une petite larme. Les 5-10 min (je n'ai pas compté) qui lui sont accordé au début du film peuvent remettre en question chacun de nous. Enfin en tout cas moi ce fût le cas, il se bat, donne tout ce qu'il à mais finit toujours par s'en prendre plein la gueule !
Il faudra attendre 20min pour effacer ce petit rictus du visage et entendre les protagonistes parler réellement et avoir des conversations, plus ou moins ! Mais on ré enchaîne vite avec Hartman et le parcours du combattant, avec les punitions collectives et individuelles, et le film prends un tournant quand la révolte sonne, l'esprit d'équipe que quand il est bénéfique à chacun !
Le scénario est écrit avec soin et lorsque l'on peut penser que cela va être répétitif, une scène nous fera mentir pour nous ramener à la dureté de l'armée Américaine.
Des répliques cultes, des chants qui vous restent dans le crâne et des scènes qui marquent comme (je n'en dirais qu'une, celle que j'adore) le chant dans les chambres, en tenue de nuit « Ça s'est mon flingue et ça s'est mon dard..de bons soldats et un vieux pétard ! » !
Ronald Lee Ermey (Hartman), joue à merveille son rôle d'instructeur. Peut être cela est dû au fait qu'il fût ancien instructeur du corps des Marines puis qu'il partit faire le Vietnam, en tout cas ses monologues et ses crises de nerfs sont surjoués mais tellement parfaites ! Le 1er tiers (en gros) lui est dû et le met en avant, la plupart des dialogues passant ou dites par lui ! Pour l’anecdote en lien avec ma phrase précédente, Kubrick lui laissa cartes blanches sur certaines scènes ou l'improvisation fut reine. Il le laissa même écrire quelques dialogues. Et dire qu'à l'origine il ne devait être qu'un simple consultant !
Nous entrer dans le vif du sujet, c'est à dire la Guerre du Vietnam à un peu moins de la moitié du film, c'est comme ci ce dernier était coupé en deux pour nous faire ressentir toutes les émotions possibles. Et c'est bougrement réussi !! La folie va continuer son petit bonhomme de chemin en prenant possession de certains protagonistes que va côtoyer « Guignol ». On pouvait ne pas le croire au début du film, mais c'est bien lui le personnage principal (oui enfin faut pas lire le synopsis quoi!), nous suivons sa guerre au pays des Viet-Kong. Et comme son surnom l'indique, ses réflexions souvent irréfléchis auprès de son lieutenant vont l'envoyer en plein dans le « bordel ».
J'aime les clichés qui sortent de chaque militaires, chacun son style et son envie d'exploser du Viet !
Born to Kill et Peace and Love vont accompagner le Sergent « Guignol » dans son aventure !
J'avoue que par moment on peut trouver ça longuet, les voir patrouiller dans les films n'est pas ce qu'il y a de plus trépidant, mais cela ne dure guère longtemps, 2 minutes au maximum, avant qu'un bombardement ou autre fusillade ne se déclare !
Une sensation d'adrénaline nous envahit en même temps que les troupes, dans un sens, nous avons l'impression de faire partit des Marines.
En somme un film qui rassemble la droiture militaire, les clichés américain, des insultes toujours plus recherchés, et un humour noir mais tellement énorme, tellement drôle, puis une sous histoire dramatique qui finalement peut prendre le dessus sur le reste si l'on est trop émotif. Pour finir par entrer dans le vif du sujet, la Guerre !
Au final quand on y pense, le premier quart du film reste quand même le plus intéressant !

> Note réelle : 7,5/10
Ouin-Ouin
8
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le 23 nov. 2013

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Ouin-Ouin

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