Franchement, j’en ai beaucoup vu des films de guerre, mais quand c’est Kubrick directement… ça change tout. Déjà contrairement à l’habitude d’être sois: “pour la guerre” ou “contre la guerre” comme dans beaucoup des films que l’on peu voir, si ce n’est la grande majorité, celui-ci ce veux assez neutre. Ni de discourt anti-guerre ni favorisant la guerre, le film est de plus assez frais après la guerre (réalisé 20ans après). La mémoire des soldats et du monde est encore marqué par cette guerre, ça donne un aspect différent.
Le film se présente en deux parties liées: l’une montrant l’entrainement dans le camp militaire avant les différentes affectations et la deuxième filmant la suite après une ellipse d’environs 8 mois qui commence sur la chanson: These Boots Are Made For Walkin’ de Nancy Sinatra ( http://www.youtube.com/watch?v=SbyAZQ45uww ). Déjà je pense que la chanson n’est pas mise là par hasard, y’a vraiment l’aspect des objets qui prennent vie, de l’importance de se donner entièrement à l’armée et de devenir un objet. Autant le côté de se réduire à l’état d’un objet, que inversement, rendre les objets vivant. Dans la première partie on apprend à aimer son arme, à la connaître par cœur et même en allant jusqu’à lui donner un NOM ! Ce qui est propre de la personnification d’un objet. Encore dans la première partie on leurs explique qu’ils vont aller au Viêt Nam et que certains mourront mais qu’ils vivrons à jamais dans le Corps des Marines, qu’ils ne valent plus rien qu’ils sont devenu une arme; dans la deuxième partie on voit toute l’importance de ces deux aspects, d’une part avec la fin où Guignol manque de mourir car son arme est coincée, ce qui montre qu’il n’a pas appliqué ce qu’on lui a enseigné et qui a faillis lui coûter la vie et d’une autre part on y voit différents genre de personnes, comme le tireur dans l’hélicoptère qui tire sur tout ce qui bouge hommes/femmes/enfants et vas même jusqu’à dire à moitié ironiquement “Tout ce qui bouge c’est du viet’, tout ce qui bouge pas c’est du viet’ mais du viet’ discipliné” l’armée à crée des machines de guerre vivantes, des vrais armes, on retrouvera cet aspect dans l’interview aussi où on voit la mentalité des soldats dans leurs réponses.


J’ai principalement aimé la vision différente de la guerre donnée par le film, une certaine neutralité, on y voit l’entrainement et le conditionnement, tout ce processus, et ça va même plus loin en nous disant que la guerre tue tout le monde, autant les ennemis que les alliés, car “Grosse Baleine” se suicide dans la première partie et tue aussi le Chef du Corps des Marines, mais dans la deuxième partie Guignol meurt aussi intérieurement, et ça montre bien les deux grands aspects de la guerre vu par Kubrick. Guignol se suicide moralement en tuant son agresseur. C’est vraiment très fort comme aspect et c’est en le voyant une fois de plus que j’ai remarqué ça, ou tout du moins interprété ça comme ça. Je reviens de ce film avec un aspect vraiment bien. Tout est vraiment très bien tournée, au niveau moral comme au niveau plastique du film, des travellings vraiment beaux et intéressants. Je le considère comme l’un des (voir le) meilleur films fait sur la guerre du Viêt Nam et sur l’impacte de la guerre en général.
Amoneptah
9
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Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs films américains (USA) et Maison 2014

Créée

le 14 janv. 2014

Modifiée

le 15 janv. 2014

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Amoneptah

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