Comment devenir un bon soldat sans y perdre sa veste^^

On comprend aisément pourquoi Stanley Kubrick jongle entre dérision et sérieux lorsqu'il parle de la guerre. Sujet toujours touchy aux États-unis puisque l'opinion publique est souvent contre alors que les élites en cherchent toujours une nouvelle ! Au delà de la méprise que peut avoir Kubrick à l'égard de l'armée. On peut retenir quelques idées et mises en point d'orgue des notions trop souvent oubliées comme la camaraderie, le respect de la hiérarchie quoiqu'il en coûte, la peur de la mort ou son appel. Au camps d'entrainement c'est déjà très compliquer. Surtout avec un chef aussi dur mais juste. Le chef est placé à sa juste valeur. Même si l'on peut penser qu'il en fait trop, c'est le genre type du chef que l'on peut trouver. En même de répondre totalement et éperdument aux exigences de son chef il faut trouver sa place. Très peu voir l'opposé de l'école, à l'armée il ne s'agit pas tellement d'apprendre mais surtout savoir obéir à son chef. D'une école "respectueuse" des élève à la formation de soldat de la mort demande un effort considérable pour nos petites têtes formatées et habituées à demander le respect ; alors que celui-ci se gagne ! Ceci était pour nuancer le propos du film qui s'attaque à chacun des piliers de l'armée comme à des piloris ! Tout d'abord la morale, il y en a aucune excepté celle de notre héros qui semble être le seul à avoir vraiment la tête sur les épaules et qui a des couilles ! Très important à l'armée, être couillu ! Mais intelligemment ! Deuxièmement, la solidarité, lorsqu'elle apparait ce n'est pas pour mais contre, la solidarité lorsqu'il faut molester Baleine après sa solidarité des pompes pour de la nourriture. L'entraide est présente mais lorsqu'il s'agit de protester contre le chef qui a toujours raison, c'est chacun pour soi. C'est ici que l'on peut observer aisément le travail de Kubrick, être réaliste, dénoncer et éclater en morceaux nos préjugés ! Déjà à travers les Sentiers de la Gloire, Kubrick démontrait des dysfonctionnement au sein de l'armée dans une froideur recherchée. Ici l'atmosphère est plus chaleureuse et burlesque, même au vietnam les personnages sont attachants. Le langage militaire est très bien employé et fais rire. J'aime lorsque un réalisateur nous fais pleinement prendre conscience que l'on est des vrais chochottes en général et que l'on ne sait plus vraiment écouter quelqu'un, l'écouter tel que notre grand mère écoutait la sienne. Ici le premier à utiliser est l'ouïe, puisque c'est des ordres du chef ou du commandement que découle chacune de nos action. Joker se fais respecter et sait partager. 2 atouts qui lui seront précieux tout le long du film. Il incarne la résistance à un formatage généralisé des esprit pour les rendre apte à pouvoir combattre sur le terrain. Notre héros montre qu'il est possible de se battre pour son pays tout en étant contre le motif de guerre et qu'il est notamment possible de réfléchir en étant soldat. Il est l'exemple à suivre. Courageux avec de l'humour et du recul, on peut suivre sa démarche cohérente de devenir un soldat aux ordres contre les ordres tout en soutenant ses paires qui meurent un à un. La guerre c'est moche et surtout de cette façon. Elle est moche et pourtant on doit être capable de l'embrasser les bras grands ouvert. Le pays prime sur le collectif qui prime sur les libertés individuelles. Savoir se battre physiquement c'est savoir ce que coute réellement d'être en vie. C'est essentiel pour se connaitre comme dans Fight Club mais également pour obtenir ce que l'on souhaite, à commencer par le respect . Sans affrontement aucun à aucun moment il est impossible de connaitre la personne. Full Metal Jacket, avant d'être un trublion emmuré dans sa position contre la guerre aux Vietnam et l'armée, est avant tout une leçon de vie. On peut rire de ce que l'on apprend sans pour autant en réduire sa valeur.

AymericMasseron
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le 16 juin 2016

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