Produit par Darko Entertainment, la société de Richard Kelly, God Bless America est un produit parfaitement calibré "Film Indé".
Face à une Amérique décadente - à travers la débilité des programmes TV, la télé réalité, les talks-shows, une information mise en spectacle- Franck, un Américain moyen se sachant condamné par la maladie, décide d'agir en débarrassant le monde de tout ce qu'il ne supporte plus.
Une solution extrême, qui vire au road movie à la Bonnie & Clyde, après sa rencontre avec Roxy, une ado tout aussi déjantée.
Une sorte d'exhutoire, face à toutes les dérives de nos sociétés modernes, dominées par l'image qui prend le pas sur tout sens du discernement. Un film nihiliste, contre la médiocrité ambiante, la bêtise dominante d'une pensée de masse qui se répand tel un virus.
On pourrait se dire comme ça que le film est jouissif, ce qui est le cas au début, mais l'intensité s'étiole au fur et à mesure, tant le message linéaire ne cessera d'être asséné jusqu'aux dernières images. On pourra s'en contenter, mais ça en devient fatigant, jusqu'à trouver le propos creux(voir carrément réac et manichéen par moments), systématiquement compensé par une provoc' un peu trop facile.
Heureusement, une BO inspirée et une belle mise en image maintient l'attention, mais ne porte pas le film au delà de la récréation extrême, tout en restant anecdotique.