God Bless America par cityhunternicky
God Bless America nous raconte le pétage de plomb d’un américain moyen et divorcé quand il apprend qu’il a un cancer incurable.
Face à la stupidité des voisins, des spectateurs ou même de son propre enfant, notre ami Franck a beaucoup d’occasion de ne plus se retenir de massacrer la majorité de la population des USA. Et il ne se retient d’ailleurs que très peu de temps. Accompagné par Roxy, ils écument les pires endroits de la stupidité humaine pour montrer ce qu’il y a de pire dans le monde audiovisuel d’aujourd’hui. On sauverait d’ailleurs que très peu de gens nous même, tant l’imbécillité naïve est constante et déprimante.
Ce massacre est bien entendu une version très exagérée de ce que vous pourriez faire vous même. Mais ce sentiment d’exagération donne au film ce qu’il faut pour qu’on s’y amuse et qu’on s’y distrait, surtout avec un humour extrêmement sombre et une ironie constante. On rit, on sourit et on regarde avec attention des scènes ultra gore et brutales, devenant nous même un de ces individus qui se nourrissent de ces scènes absurdes que l’on devrait naturellement trouver révoltantes.
Cependant ce film a un problème de fond. A force de dénoncer encore et encore et encore, le message devient lui même repoussant de bêtises et d’extrémisme qu’il dénonce pourtant durant la majorité de l’histoire. Les personnages se contredisent d’ailleurs facilement de qui mérite d’être châtié ou non et la conclusion, non évoquée, et que tout le monde a ses petits travers qui pourraient rentrer dans le viseur, même nos deux héros.
L’exagération permet à God Bless America de masquer un message que s’étiole au fur et à mesure que l’intrigue avance, même si l’excitation reste intense.