Green Lantern, ou comment voir la vie en vert
La bande-annonce m'a piqué au vif. J'étais effrayé, tout de peur vêtu... Je suis allé voir Green Lantern par obligation. Ma passion pour les comics DC m'y a forcé. J'y suis allé un peu à reculons, étant persuadé que mon âme de "fanboy" allé être piquée au vif... La porte de la salle s'est refermé derrière moi, impossible de m'enfuir... je devais subir 1h45 de torture... ça n'allait pas etre facile, on a beau être préparé psychologiquement à ce genre de chose... la peur ne s'en va pas pour autant.
Puis vient l'introduction. Posé, calme, logique, ça tient la route et ne trahit pas l'âme du comics. Hourra. Mais ça fait que 5 minutes, le pire n'est pas encore passé, j'en suis sur. L'exposition de Hal Jordan arrive. Un tour en avion, ce début va assez vite et ... Je peux commencer à etre soulagé ? Vraiment ? Oui, Hal Jordan semble effectivement bien être Hal Jordan. C'est incroyable que la bande annonce a préféré s'attarder sur les niaiseries du personnage plutôt que sur son background, plus subtile et posé qu'on aurait pu le croire, un peu comme dans le comics finalement. Ouf... La suite va mieux se passer.
Suite au crash de son vaisseau sur la Terre, un extra-terrestre nommé Abin Sur, détenteur d'un grand pouvoir, est mourant. Il va devoir trouver un successeur, que son anneau va choisir lui même. L'anneau, ainsi que la lanterne verte qui l'accompagne, est la source du dit pouvoir, et possède en quelques sorte, sa propre volonté. Et pour cause, le pouvoir lui même n'est rien d'autre que la matérialisation de cette volonté. Ainsi, l'anneau va choisir Hal Jordan, héros ne connaissant sois disant pas la peur. S'ensuit ensuite la traditionnelle histoire de super héros, avec des supers pouvoirs, des super vilains, et tout ce qui s'ensuit.
Comme il m'est difficile d'etre totalement objectif sur l'oeuvre, j'ai peur de toujours trop en faire et de me laisser emporter par un entousiasme un peu fanboy justement, je vais faire simple. Je vais découper le film en points faibles, et en points forts
Commençons par les points faible...
L'humour : bien qu'au final très peu présent, il reste tout de même sur la corde raide.. il franchit rarement la limite, mais il flirt beaucoup avec. En dehors vraiment de la scène d'exposition du costume au meilleur ami du héros, on tombe jamais dans le lourdingue. Heureusement ils sont su placé de la retenu, mais ça fait un peu tache dans l'ensemble, même si Hal Jordan doit avoir une certaine répartie.
Les personnages inutiles et dispensables : certain bonhomme ne servent pas à grand chose et sorte de nulle part... Le meilleur ami du héros en tête défait un peu l'image du personnage vraiment seul et qui souffre qu'est sensé être Hal Jordan. De plus, ce monsieur n'apporte rien à l'histoire, si ce n'est quelques gags cité plus haut. Il y a aussi les bad guys de chez Ferris Aircraft, qui sont totalement nul et n'offre l'interet à Hal que de découvrir ces pouvoirs.
Le background des vilains : pour Hector Hammond, ça passe encore, même si on s'écarte un peu des origines du comics. Faire un lien avec Parallax n'est pas dénué de sens. Mais Parallax lui-même perd vraiment de sa superbe. Dans le comics, c'est une entité puissante et quasi indestructible. Ses origines dans le film sont un peu trop allégé à mon goût et rendent le personnage beaucoup moins intéressant, il y avait bien plus à faire ou plus original dirons nous. Je trouve qu'au final, les vilains manque de charisme et d'interet... Ca fleure un peu l'odeur de gachis.
La morale banalisé : le courage est je pense ce qui doit ressortir du film, et c'est effectivement le seul message qu'un héros comme Green Lantern peut apporter sans problème. Cependant, c'est un peu trop exposé dans de long discours plein de bon sens. Un peu trop. Ca s'étale jamais longtemps, mais c'est un peu kitsh par moment.
Vient les points forts...
L'aspect visuel et le corps : au vue des premières images et des premiers trailers, j'avais peur d'un titre un peu trop brillant, avec des aliens en plastique et des décors fadasse. Je me suis bien trompé. Meme si je n'embrasse pas particulièrement le design de Tomar Re, je dois tout de meme avouer que dans l'ensemble, visuellement le film est plutot réussi et propose aussi une très bonne mise en scène. Les aliens et la planète OA sont plus que convainquant et offre un aspect très très proche du comics, je n'étais pas du tout dépaysé. Ils ont rendu la salle des conseils des gardiens un peu plus "épique" et moins solennel, mais ça marche aussi. Les aliens "brillent" un peu sur certain angle, mais ça reste tout à fait honorable. Je trouve que le plus réussi des "monstres" est Kilowog. Les personnages avec des traits plus humains sont eux aussi, bien réussi, avec un mention spéciale pour Sinestro. Mark Strong est d'ailleurs brillant dans ce role à plus d'un titre et cela peut promettre de grandes choses pour un Green Lantern 2 (visiblement déjà prévu par Warner qui ne veut pas abandonner l'idée de faire de Green Lantern un succès).
Les constructions et les combats : j'aurais pu inclure cet élément dans l'aspect visuel, mais je voulais signaler que j'ai été plutôt satisfait de ce point de vue là aussi. Les constructions sont l'imagination des green lanterns généré par le pouvoir de leur anneau. Alors que j'avais peur qu'ils se contentent du strict minimum, ils ont été plutot inventif et offre des visuel et des idées plutot sympathique. Ainsi, le combat final contre Parallax se révèle tout particulièrement réussi. Je pense que cet aspect du film a du etre un des plus difficile à mettre en place. Autant en BD, c'est parfaitement abordable, autant au cinéma, on s'approche un peu d'une forme de combat jamais vu (du moins j'ai pas de référence similaire en tete sur le principe). Et là, une fois de plus, le réalisateur s'en sort à merveille.
Carrol Ferris : je connais Blake Lively pour son role dans la série (culcul) Gossip Girl, et meme si elle fait du bon travail là bas, j'avais peur qu'elle emmène tout cet aspect niaiseux avec elle. Mais pas du tout. Non seulement le tempérament du personnage est là, mais en plus, l'actrice la joue à merveille et reste fort convaincante (meme si son doublage vf m'a un peu chagriné au début). J'ai trouvé cette Carole plutot excellente et elle fait la paire parfaite avec Hal. Leur relation est ainsi traité avec respect et évite largement les clichés conventionnels ou ne s'étale franchement pas dessus.
Hal Jordan : ma plus grosse crainte, le pire qu'il pouvait faire était de faire de Hal Jordan un véritable guignol qui passe son temps à jubiler de son pouvoir et à se pavaner dans son costume vert. Comme la bande annonce l'indique, il y en a. Mais comme elle ne l'indique pas du tout, il n'y en a pas tant que ça. A vrai dire, si vous voulez vous contenter du coté lourd du film, mattez cette bande annonce et restez-y. Non, après vision, je suis totalement rassuré sur Hal. Ce n'est pas parfait, comme dit plus haut, les passages lourds bien que peu nombreux existe quand meme et sont souvent navrant, mais ce n'est pas grave. Le reste du temps, le personnage est très bien traité. On a un Hal peut-etre un peu plus jeune que dans le comics, et vraiment moins solitaire, plus proche de sa famille, mais cela fonctionne. Je comprend qu'il ne fallait pas non plus le rendre trop entipathique (meme si j'aurais aimé). La perte de son père est un élément important et ressort vraiment bien dans le film, et reste une sorte de fil conducteur du comportement de Hal, ce qui est tout aussi vrai dans la BD (du moins Secret Origins de Johns, pour ne citer qu'elle). Tout comme sa relation avec les autres lanternes, bien qu'exposée rapidement dans le film (mais le laisser plus longtemps avec eux aurait rendu le film sans doute trop plein de longueur inutile) est tout à fait réussi. Et les passages entre Sinestro et lui sont plutôt jouissif, surtout quand on sait tout ce que ces deux-là partageront plus tard.
Je terminerais donc par "plus de peur que de mal". Le film souffre de quelques petits soucis qui ne plombent pour autant pas du tout l'ensemble. Il a reçu beaucoup de critique négative et a souvent été crucifié avant l'heure, et je pense que sa bande annonce médiocre (je ne le dirais jamais assez je crois) y est pour quelques choses. Au final, ce Green Lantern, même si il n'atteindra pas la perfection, mérite qu'on s'y arrête et promet de belles choses si la Warner poursuit effectivement l'aventure et apprend de ces erreurs. Le réalisateur va payer les pots cassés, mais il aura tout de même fait un boulot incroyable pour rendre crédible un héros si ... improbable. Je pense que parmis les héros DC, malgré sa popularité aux US, Green Lantern est sans doute l'un des plus dur à adapter sur grand écran, du moins, si on sort du contexte de l'animation. Et je pense que de ce point de vue là, si on passe les petits soucis, c'est un pari bien réussi.
