Le scénario souffre d'originalité et le film nous écoeure de la couleur verte!

Martin Campbell n'apporte rien de nouveau aux films de superhéros, sinon un écœurement vis-à-vis de la couleur verte et des effets spéciaux. Le scénario souffre beaucoup !

Après "Superman" et "Batman", DC Comics lance l'adaptation d'un autre comic-book : "Green Lantern", un super-héros tout de vert vêtu qui a des pouvoirs grâce à une bague qu'il porte au doigt. Ryan Reynolds tient le rôle de Hal Jordan, un pilote de chasse qui va voir sa vie basculer lorsqu'un extra-terrestre lui confiera sa bague. Dès lors, il va se transformer en ce superhéros et devenir membre de la Green Lantern Corps, un groupe séculaire de protecteurs de la paix et de la justice dans l'univers entier. A peine Hal en sait-il un peu plus sur ce groupe de superhéros intergalactiques qu'un ennemi – le terrible Parallax – se présente sur son chemin.

Que dire de ce film, sinon qu'il faut aimer la couleur verte, les effets spéciaux grandioses et les extra-terrestres tous plus hideux les uns que les autres? Après "Casino Royale", Martin Campbell n'aurait pas du se lancer dans la science-fiction ! Le scénario souffre beaucoup, notamment en termes de transitions d'une scène à l'autre (entraînant du même coup un souci dans le montage) : le héros passe d'une seconde à l'autre de la Terre à la planète des Greens Lanterns. Aussi, il nous faut, en l'espace de seulement une heure et 45 minutes de film, gober toute cette histoire de vengeurs intergalactiques munis de superpouvoirs grâce à une bague à puissance rechargeable... et que lesdits pouvoirs consistent à créer n'importe quel objet que la personne qui porte la bague imagine.

L'avantage du film réside dans les réactions du héros, qui doit désormais devenir un être responsable. Le film tourne autour de la peur : tel est l'ennemi que les Green Lanterns doivent combattre. Parallax est une créature qui se nourrit de la peur de ses victimes et qui grossit à chaque victime absorbée. La plus belle partie du film est sans doute celle où Hal Jordan, avant de devenir Green Lantern, n'était que pilote de chasse et refusait de reconnaître qu'il avait peur – dans cette scène, on peut le voir en train de repenser à son père, mort dans un essai d'avion, alors que lui s'amuse à faire le casse-cou en avion de chasse et finit par avoir peur de s'écraser. Cette peur, il va justement devoir l'affronter pour vaincre Parallax.

Le problème du film, c'est qu'il n'est qu'une succession de scènes peu développées, raison pour laquelle même les messages intéressants – de bonnes intentions au départ – ne passent pas. De plus, l'histoire d'amour du héros et de sa compagne manque d'étoffe. Au bout du compte, "Green Lantern" n'est que la reproduction de ce qu'on avait déjà vu avec "Spider-Man" et d'autres avant lui : un héros et des superpouvoirs entraînent tout un questionnement et des problématiques à résoudre avant que le héros finisse par avoir le sens des responsabilités. Sauf qu'ici, on n'a pas droit à une toile d'araignée rouge et bleue comme décor, mais à un univers fait d'effets spéciaux verts !

En fin de compte, les acteurs n'ont plus grand-chose à apporter à ce film aux thèmes déjà vus. En outre, les effets spéciaux – exemple avec Parallax qui envahit la Terre avant de finir cramé par le soleil – et l'aspect esthétique général du film manquent d'unité et sont tout simplement écœurants. Encore heureux que le film n'est pas en 3D !
Ciné-Look
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le 26 mai 2014

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