A un portrait d’une platitude confondante [la vie sociale navrante du cobaye] s’ajoute un humour vaseux, témoin d’un certain mauvais goût nippon, ici révélé dans toute sa splendeur. Collant à la misère humaine de son sujet, le réalisateur Masayuki Kuzumi va jusqu’à gratifier le public d’un dialogue de pieds [on aura donc connu, en trois films, tous les niveaux de prétentions possibles]. He Never Dies se ridiculise délibérément, quoique peut-être moins consciemment, par la présentation du cas via un pseudo-expert. Principe antédiluvien, propre à la SF américaine des 50′s, dont le résultat à l’écran est d’autant plus fade et poussif que la mise en scène le servant est atrocement cheap [le film a ainsi des allures de Contes de la Crypte se présumant ''adulte''].
On quitte la séance persuadé qu’il est au mieux un pathétique petit malin surfant sur un mythe pour assumer son manque de talent. Mais laissons donc Kuzumi se persuader d’être un génie burlesque de l’ombre. Quoiqu’il en soit et hormis les deux derniers opus (soit les cinquième et sixième), eux aussi des "comédies" (mais presque unanimement méprisées quand à elles), He Never Dies est le moins important, célèbre et reconnu de la série. A la limite, il jouit d’être plus abordable pour un public mainstream. Minable motif de consolation.
https://zogarok.wordpress.com/2013/09/01/guinea-pig-lultra-gore-japonais/