Harry Potter et les reliques de la mort - 1ère partie par Unefillegeniale

Il ne faut pas se leurrer, ni avoir peur de faire tomber le masque : depuis mon tout début d'adolescence, je vis, je respire Harry Potter. Je suis une fan de la première heure, ce faisant, ma critique ne peut certainement pas être des plus objectives. Mais lorsqu'on en vient à parler des sagas adolescentes, alors que beaucoup évoqueront avec émotion et niaiserie sirupeuse la "fantastique" histoire de ces gentils vampires végétariens narrée par la "talentueuse" Stephenie Meyer, je ne peux m'empêcher de penser que Harry Potter restera la seule réellement digne d'intérêt. (je ne compte pas, bien sûr, d'autres sagas légendaires comme Le Seigneur des Anneaux, qui s'adressent théoriquement à un public beaucoup plus large)

Harry Potter aurait pu ne rester qu'un succès littéraire, qui aurait accompagné quelques centaines de millions d'enfants dans leurs heures les plus sombres, leur offrant un réconfort couché sur papier. (qui plus est, extraordinairement bien couché sur papier)
Seulement, voilà ; depuis une petite dizaine d'années, Harry Potter est devenu également un phénomène cinématographique. Et si la plupart des films ne sont visiblement pas à la hauteur de l'ouvrage de référence, certains se trouvent sublimés d'une grâce venant d'on-ne-sait-où. Harry Potter et les reliques de la mort : 1ère partie, rentre littéralement dans cette catégorie.

Ce que j'ai toujours apprécié, avec la saga cinématographique HP, c'est que le réalisateur n'a jamais pris le spectateur pour un idiot. Il a toujours eu - le "il" ayant changé régulièrement, mais peu importe - la préoccupation de donner toutes les clés aux gens pour qu'ils comprennent l'histoire de JK Rowling, originellement digne d'un casse-tête chinois. Ainsi, on peut regarder les films en les comprenant relativement bien, et je dois avouer être impressionnée par la prouesse que cela implique. Moi-même, je me souviens avoir débattu avec ma sœur pendant des heures lors de la sortie du sixième livre, pour finalement déduire que le fameux RAB n'était autre que le frère de Sirius. Dans cet avant dernier volet, la solution nous est proposée tout naturellement, et tout semble s'articuler de manière incroyablement fluide. Fluide, et magique.

Là où ce film excelle, c'est dans sa manière de ne pas user les effets spéciaux à outrance. La magie semble toujours s'opérer très naturellement, et l'inutile est toujours laissé de côté. Ce film, ayant pour principaux sujets les sorciers, Mangemorts et autres Seigneur des Ténèbres, ne nous bombarde pas d'explosions visuellement agressives. Tout ce qui apparaît à l'écran a un sens, une raison d'être là. On jette des sorts, on transplane, mais sinon, on vit dans le monde réel. Les deux univers - magique et "humain" - se côtoient alors de manière naturelle et se mélangent harmonieusement.

La bande originale, quant à elle, reste fabuleuse et dans la lignée des précédentes, même si le compositeur a une fois de plus changé de visage.

L'histoire est merveilleusement dépeinte. Certaines scènes, comme le départ d'Hermione dans les premières minutes du film, émeuvent ceux qui ont grandi à travers cette histoire. Peu d'éléments sont laissés de côté, et les jeunes acteurs tiennent parfaitement leur rôle, pour la septième fois consécutive. Certes, Daniel Radcliffe est toujours un peu à la traîne par rapport à ses camarades ; néanmoins, il parvient désormais à donner une certaine profondeur à Harry.
Tous les éléments s'enchaînent ainsi avec brio, et l'histoire parvient à mêler la romance et le côté épique de l'aventure. Et qu'il est bon de voir de nouveaux lieux ! Même si Poudlard manque au décor, la découverte de Godric's Hollow, notamment, amène un brin de nostalgie, tant pour le héros que pour les spectateurs qui contemplent la tombe de Lily et James, bouche-bée.
La perte de certains personnages sera également déchirante. Comme le visage du défunt Dumbledore, impassible et digne, alors que sa dernière demeure est profanée.
Certes, de nombreux éléments sont laissés de côté, je rejoindrai ici d'autres critiques lues qui reprochent le manque d'explications vis-à-vis de Grindelwald. Néanmoins, il me paraît évident que l'ensemble des explications ne pouvaient être données dans la première partie de ce dernier volet, notamment quant à sa relation avec Dumbledore. Je pense, du moins j'espère, que tout ceci sera davantage éclairci par la suite, autrement l'histoire perdrait l'un de ses intérêts principaux.

Le film se termine dans un suspens insoutenable ; tout ce qu'on veut, c'est de pouvoir avancer le temps jusqu'en juillet pour assister au dernier volet de cette saga incroyable.
Unefillegeniale
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le 26 nov. 2010

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