Hitcher
7.2
Hitcher

Film de Robert Harmon (1986)

Quand Robert Harmon opte pour la carte du survival, il le fait sans compromis en le mixant avec des sous genres bien flippants comme le mythe désormais usé jusqu'à la corde du Boogeyman , et apporte par la même à son film une bien belle tension. Armé du charismatique Rutger Hauer, il nous sert un bip bip et coyote en plein désert qui ne fait pas dans la dentelle. Au panier la bonne morale, dans The Hitcher, tout le monde y passe, et même si c'est hors champ la plupart du temps, on devine aisément le côté malsain des différentes mises à mort auxquelles se prête notre cinglé d'auto stoppeur.

En bon film des années 80, The Hitcher ne comporte quasiment aucun bout de gras. En même pas 5 minutes, les hostilités sont lancées, ici peu importent les raisons qui ont fait se rencontrer tous les personnages en présence, l'essentiel c'est qu'ils se rencontrent, pour le meilleur et le pire. Certains devraient en prendre de la graine, vu l'efficacité du procédé, je ne comprends pas pourquoi aujourd'hui il est de coutume de s'embourber dans des script qui n'en finissent plus pour n'aller nulle part, y compris dans le cinéma de genre. Harmon propose avec ce Hitcher la meilleure approche possible à mon sens et surtout livre la came jusqu'au bout.

De la première rencontre, très tendue, entre la jeune victime et son bourreau, jusqu'à cette fin saisissante qui marque le changement définitif qui s'est opéré chez le premier, on ne s'ennuie jamais. J'ai même trouvé assez touchant le petit moment de répit que s'offre Jim avec le seul soutien qu'il a pu trouver sur son chemin. Et même si ce soutien est un peu cavalier, il ne manque pas de charme et est introduit avec malice afin de donner encore plus de percussion à cette séquence bien malsaine qui confronte John et Jim alors que Nash est en fâcheuse posture à 1 mètre du sol. Le dénouement de la séquence m'a bien scotché, je m'y attendais pas du tout. Il faut dire que de nos jours, les films aussi couillus ne courent plus les rues, on a perdu l'habitude de ce genre de bodycount généreux.

Une belle découverte, qui n'a rien perdu de sa superbe et qui malmènera sans problème tous ceux qui sont friands des boogeymen invincibles et des petits trouillards qui se trouvent des couilles à force d'en prendre plein la tronche. The Hitcher, ça envoie, et en cette année 2013, c'est le genre de film nécessaire pour se rappeler qu'une bobine qui t'en met plein les dents, ben c'est coolos.
oso
8
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le 14 févr. 2014

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7 j'aime

oso

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