On peut, comme moi, être en accord avec l'aspect théorique du film. Oui le Cinéma est mort et il faut des films comme ça pour nous le rappeler. Derrière un Denis Lavant qui perce l'écran chaque fois qu'il le souhaite, le film aborde ce thème via quelques parallèles intéressants en présentant ce qui "fait cinéma" et en le démontant (déconstruire était impossible pour un film qui cherche à nous guider et pas à nous perdre). Tout ça fonctionne plutôt bien.
La seule déception, mais elle est de taille. Holy Motors est un film de vieux, pour les vieux et par les vieux. Le cercueil de notre pauvre cinéma est fait du même bois que l'on utilisait pour construire les studios des années 30. Bref, on peut annoncer ce qui change, mais quand on a pas compris ce qui change, cela laisse dans la bouche un goût amer : celui du seul constat.
On aimerait que les jeunes réalisateurs est l'intelligence de s'emparer de ce genre de méta-scénario pour produire du nouveau cinéma... Mais la mode semble être de placer les performances techniques au centre de ce qui se fait de mieux... espérons tout de même.