En compétition officielle lors du 65ᵉ festival de Cannes, Holy Motors est la sixième participation de Leos Carax au Festival de Cannes et son deuxième film en compétition après Pola X en 1999 (il était venu la première fois pour présenter son premier long métrage, Boy Meets Girl, en 1984, puis en 1997 pour "The House", en 2007 pour Mister Lonely et en 2008 pour "Merde" du film "Tokyo !" réalisé avec Michel Gondry et Joon-ho Bong).
Entre les deux, il a fait 2 courts métrage : "My Last Minute", "42 One Dream Rush"
L'idée du film (les moteurs de voitures) lui est venu en rentrant des États-Unis où il avait vu d'immenses limousines blanches qui lui faisaient penser à " de longs vaisseaux guidant les gens vers leurs derniers voyages".
Dans ce film, on peut voir Carax lui-même dans la première scène observant une salle de cinéma, en pleine projection, et peuplée de spectateurs figés. Il cite en référence le plan final du film de King Vidor, La Foule (1928).
Carax compare la scène avec les capteurs à celles du travail à la chaine des Temps modernes (1936) en disant qu'ici, "l'homme n'est plus pris au piège des rouages d'une machine, mais victime d'une toile invisible".
Pour des raisons financière, il a été obligé de tourner en numérique alors qu'il ne jure que par la pellicule.
Denis Lavant prouve qu'il est capable de tout jouer grâce à a maîtrise qu'il a sur son corps et à sa faculté de se fondre dans les personnages. Quant à Edith Scob (Yeux sans visage), Carax lui a écrit tout spécialement le personnage de Céline car les scènes qu'elle avait tourné dans Les Amants du Pont-Neuf avaient été coupées au montage,
Holly Motors est un film de génie, à la fois poétique et captivant.