Hôtel Woodstock par Brice B

Un Ang Lee est un film plein de promesses, et quand on voit que "le dernier Ang Lee" fait parti de la programmation du Festival de Deauville, et qu'on a deux heures à tuer avant sa projection, on se dit "tiens, j'irai bien me faire plaisir". Evidemment, on repense aux images belles et merveilleuses de "Brokeback Mountain" ou de "Lust, Caution", deux films aboutis qui m'ont touchés pour des raisons identiques, mais tellement différentes à la fois.

Et c'est ça, que je voulais retrouver dans Taking Woodstock. Cette justesse du fond, cette beauté des images, cette marque de fabrique d'Ang Lee. A la place, on nous livre une comédie agréable mais prévisible, un peu longue par moment, dont on ne savoure que les trop rares apparitions de quelques éphèbes au regard pétillant, qu'on aimerait bien emmener sous la tente fumer le calumet de la paix.

Hôtel Woodstock, où comment un intello un peu coincé et qui ne s'assume pas réussi à faire s'installer dans le village de ses parents où il est retourné vivre, un festival de concerts hippies. On passera sur les parents, qui sont d'une caricature grossière, et sur ce motel en semi-ruine à cause de qui tout est un peu arrivé. Le reste du film effleure l'esprit hippie et la révolution morale (philosophique ?) qu'entraîna ce festival qui attira plus de 500.000 personnes, submergeant toutes les espérances !

Un peu ennuyeux, un peu décevant, un peu drôle, un peu de beaux garçons.