Un film qui se regarde comme on lirait un beau roman
Un film à voir en deux parties :
La première, insupportable de miévrerie, de plans choisis juste pour faire émouvoir la populace, une image d'un Paris dont on se demande s'il n'existe pas que dans l'esprit des américains, avec cette lumière jaunie à la Amélie Poulain d'une originalité aussi grande qu'une bûche multicolore mais dégueulasse à Noël,....
Bref, de cette première partie, je n'en retire que deux choses positives : le double sentiment d'une part d'une place intéressante faite au policier (état policier, punitif à tout va > en période de crise, ça fait appel à des choses qui nous sont familières), et celui aussi que ça faisait longtemps qu'on ne nous avait pas raconté une histoire à un rythme normal et pas avec 50 images à la seconde.... et d'ailleurs sur ce point, on a quand même l'impression souvent que les acteurs jouent à un rythme sénatorial !!
Et puis il y a la deuxième partie, lorsqu'on apprend le secret de l'identité de Ben Kingsley, et là c'est l'enchantement, une finesse retrouvée, un message formidable sur le passé, sur l'être humain.
Hugo Cabret ne cherche pas un univers peuplé de monstres et de fées pour échapper à son quotidien tristoune mais plutôt les petites merveilles cachées dans les souvenirs passées d'un vieux monsieur et en les "réparant", son quotidien à lui devient à son tour magique.
Alors comme pour moi, la qualité d'un film se juge en majeure partie par la réussite ou non de sa dernière partie, je décide finalement d'être assez emballé et surtout le conseille à tout parent qui veut montrer autre chose à ses enfants que Narnia, Potter & co...