Un film de Martin Scorsese, avec Asa Butterfield (voté nom de l'annee 2011), Chloe Grace Moretz, Sasha Baron Cohen...
L'adaptation au cinema, en trouaday, de L'Invention De Hugo Cabret, un roman pour enfants pas classique du tout (2007). On suit Hugo, un orphelin qui vit dans une Gare parisienne vers 1925. Il y maintient les horloges car c'etait le metier de son pere, dont il garde un automate inacheve a la fonction un peu mysterieuse, et echappe sans cesse au mechant gardien en chef de la gare, qui n'est pas Borat, mais peut-etre son frere Biloute. Avec son chien.
Il rencontre Isabelle, la fille du marchand de jouets de la gare, et ils deviennent potes, et ils se retrouvent dans une aventure.
Ou pas.
En depit des promesses d'aventure, avec des promesses de Robin des Bois ou de Jules Vernes, l'histoire prend tellement son temps qu'on est un peu endormi quand le film commence vraiment.
Les peripeties peu excitantes de Hugo s'enchainent lentement, et on se demande un peu pourquoi Scorsese prend autant de temps a explorer des personnages somme toute pas tres interessants. On pourrait faire un parallele avec Amelie Poulain, ou Jeunet introduit des personnages secondaires caricatures en trois coups de pinceau. Pas besoin de trois heures.
Le film prend finalement vie quand...
SPOILER WARNING
Daizaulai ^^
... quand il s'avere que l'automate est un pretexte pour mettre en scene une version romantique de la vie de Georges Melies (le cineaste). Cette partie du film que j'ai trouvee tres plaisante reconstitue le tournage de quelques uns des films de Melies, dont on voit des extraits dans toute leur gloire colorisee a la main - et en 2D, soit dit en passant. Une partie a valeur historique, avec de beaux costumes et decors, suivie d'une partie pseudo-historique vaguement inspiree de sa vraie vie, que j'ai moins apprecie.
SPOILER ENDS
En tout cela ne fait guere qu'une quinzaine de minutes qui valent vraiment le coup. Meme si l'image et la mise en scene sont superbes, les situations sont previsibles, les explications peu convaincantes, et l'atmosphere generale trop hesitante entre realisme et quelques tentatives timides de steampunk, la fantaisie et quelques relents d'histoire vraie.