EDIT : note inchangée


Deuxième visoinnage de ce film qui ne m'avait pas plu à sa sortie. Rebelote : je n'apprécie pas plus ce film un an plus tard.

Le scénario est vraiment trop superficiel. il y a beaucoup d'éléments qui auraient permis au film de mieux s'en tirer. Ainsi j'en reviens par exemple à tout ce qui concerne les sponsors : c'est trop peu exploité. Les auteurs ont aussi trop recours à des facilités scénaristiques pour tirer l'héroïne d'un mauvais pas. Et l'histoire ne procure finalement que très peu de surprise.

Gary Ross, qui est un réalisateur que j'apprécie, m'a vraiment déçu. Lui qui d'habitude pose sa caméra et réfléchit à cequ'il fait semble ici dépassé par l'ampleur du sujet. Surdécoupé inutilement, en plus on dirait qu'il a unj cas de schizophrénie tant c'est filmé différemment : on retrouve un aspect documentaire où la caméra bouge beaucoup et une autre plus posée, plus typique de l'oeuvre de Gary. Malheureusement il semblerait que le monteur ait eu envie de mêler ces deux genres, ce qui provoque des coupures de rythme. À noter aussi que les combats sont tournés façon docu, et que c'est illisible, ce qui arrange bien les censeurs. Enfin, les effets spéciaux sont très mauvais.

Il reste tout de même une interprétation parfois caricaturale, mais qui fonctionne avec le sujet. Il n'empêche que tout cela est trop sage. Par exemple Woody Harrelon aurait mérité de jouer de façon un peu plus folle, mais on le sent ligoté par la production au plus grand dam des fans. Quant à Jenni, je suis toujours fan de sa plastique : belle et pulpeuse, serait-elle la nouvelle Scarlet Johanson ? N'empêche que l'affiche du film est certainement une des photos les plus retouchées que j'aie pu voir.

Bref, "Hunger Games", le premier film, est mal réalisé et le scénario est un peu creux. Il y a pourtant du potentiel et j'espère que le second opus me plaira davantage.



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Gary Ross n'a pas vraiment choisi la facilité en réalisant ce film. Tout d'abord, c'est une adaptation de livre, et comme on le sait tous, il suffit qu'on adapte un livre pour qu'une floppée de fan disent: "ouai c'était pas mal mais le livre était mieux!". Ensuite, il y a ce parallèlisme évident avec Battle Royal; en général un réalisateur évite de pondre un film en gardant autant de similitudes avec un autr sortis quelques années plus tôt. Surtout si le premier est asiatique et le second américain car tout de suite des fous hurleront au scandale du remake capitaliste hollywoodien (même si ça n'en est pas un). Enfin, il restait un point intéressant, mais pas pour autant simple à traiter: la critique de la téléréalité (et autre émissions de survivors que ce soit sur la thématique du mariage, de la cuisine, ou d'un bol de rue sur une île au milieu du pacifique). J'ai voulu y croire. J'ai voulu y croire parceque j'aimais bien Seabiscuit et Pleasantville. Mais en sortant vraiment, j'ai dû me résoudre: c'est raté.

Le gros problème pour moi, et nombreux l'ont déjà cité comme un potentiel gâché, c'est le mauvais traitement par rapport à la téléréalité. En effet, cet aspect est sous traîté. A croire que Gary n'en a jamais vues. Ainsi, exit toute la manipulation par les médias : tout est retransmis en direct, sans montage malsain. Et oui, apparemment tout ce que nous on voit, est retranscrit sans mensonge... ce qui est assez stupide quand le président déclare que le but de ce jeu est de donner de l'espoir mais pas trop! S'ils ne voulaient pas créer de martyres, ils n'avaient qu'à différer la retransmission et aller en table de montage.

La question du sponsor est elle aussi sous traitée alors qu'au début les personnages en font tout un foin...au final, il n'y aura eu que 2 ou 3 ballotins au contenu le plus souvent minable. Ca redevient un peu intéressant à la fin, avec cette histoire d'amour fictionnalisée, mais là aussi, Gary ne prend pas la peine de jouer pleinement avec cette carte. Ca se passe dans les 10 dernières minutes (bien qu'annoncé assez vite dans le film amis mis de côté le plus souvent) et puis paf il faut finir le film. Puis ce qui m'a déçu c'est qu'il y a plusieurs moments dramatiques usant de misérabilisme (ex: la mort de la fille du district 11) qui auraient pu être relayé par les médias pour montrer ce qu'ils sont capable de faire par hypocrisie (un peu comme le crach du car en suisse, récemment, dépeint comme le drame le plus cruel de ces dernières années...), mais non, Gary le montre lui même, fait étalage de ce misérabilisme de son propre chef, comme si finalement c'était bien de faire ça. C'est vraiment ballot.

L'histoire se présente en fait en deux parties: une première concernant l'entraînement et la prise de connaissance des personnages, et la seconde mettant en scène le principe de survivance. La première est ce que j'ai préféré MAIS, ça manquait de surprise, de scènes véritablement fortes... tout reste assez gentil et convenu. En plus, mais ça on ne peut pas blâmer le réalisateur pour cela, cette première heure est parfaitement résumée dans les 2 minutes de la bande annonce.Vraiment, il n'y a pas de données supplémentaires pertinentes dans le film.

La seconde partie, son problème, c'est que, dès que l'héroïne est en danger, un deus ex machina vient l'aider: je suis coincée dans un arbre menacée par 5 fous furieux qui m'attendent en bas? pas grave y a une ruche d'abeille tueuse juste à côté de moi. On a besoin de communiquer et ho zut, il n'y a pas internet ni de cabine téléphonique? pas grave y a des oiseaux qui seront capable de transmettre un code. Ho une nana (seule?) parmis le groupe des 5 loubards du début qui est sur le point de me tuer? pas grave elle va me parler de choses inutiles pendant 5 minutes, le temps qu'un black arrive de nulle part et la tue pour un quiproquo ridicule. Et voilà. Pour moi, quand le scénariste à recours à des ficelles si grosses, c'est mauvais signe.

Je ne suis pas non plus fan de la mise en scène. Jusque là, Gary Ross avait mis en évidence une caméra posée et un cadre bien léché. Ici, à tort, il use d'une caméra épaule au plus près des corps. Ce qui donne des images assez chaotiques par moment. Pour donner l'impression d'une téléréalité, sur le vif? Peut être. Mais était ce nécesssaire. Pas du tout, surtout que les caméras sont planquées partout dans les arbres ou les feuillages (partout oui oui partout partout). Puis j'avais cru comprendre que dans ce film, on ne voyait pas beaucoup de sang malgré les nombreuses morts. Je me suis alors attendu à de la suggestion subtile... mais non en fait dès qu'il y a une bagarre, c'est l'épileptique du coin qui prend la caméra. Et du coup, même si on ne vomit pas ses tripes sur le crane assis devant soi, on ne distingue pas grand chose de l'action. Ca c'est de la subtilité.

En bref, un film qui, même si on le prend hors de son contexte littéraire, ou de Battle Royal, reste assez faible et convenu, sans réelle surprise et pauvre même dans sa critique. Pas beaucoup de bonnes idées, pas beaucoup de scènes fortes, des effets spéciaux pas terrible, il ne reste donc que la magnifique Jennifer Lawrence qui nous change des anorexiques habituelles pour les blockbusters dignes de ce nom. Un film, donc, que je ne recommande pas vraiment, mais qui aura au moins l'avantage de ne pas baigner à 95 % dans les effets spéciaux.
Fatpooper
4
Écrit par

Créée

le 25 mars 2012

Modifiée

le 15 déc. 2013

Critique lue 500 fois

10 j'aime

Fatpooper

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