Un peu de Connery et beaucoup d'humour

Créer un père à Indiana Jones était une bonne idée qui, mal exploitée, pouvait se transformer en fausse bonne idée. Spielberg ayant considéré que le père d’Indiana Jones ne pouvait être que James Bond, Sean Connery s’est logiquement imposé, bien qu’il n’ait que 12 ans de plus qu’Harrison Ford.

Initialement, Spielberg voyait le personnage d’Henry Jones comme un vieux sage, comme une sorte de Maître Yoda humain. Le script avait d’ailleurs été rédigé dans ce sens. Mais lors du tournage, Sean Connery a très vite abandonné cette idée pour créer un personnage décalé et, ainsi, apporter beaucoup d’humour au film.

C’est par cet humour que le film se distingue des deux autres (Comment ? Un quatrième Indiana Jones ? Quel quatrième Indiana Jones ?). Sean Connery parvient à rendre Harrison Ford plutôt drôle et léger, ce qui n’est pas vraiment son fort, leurs scènes de duo fonctionnent parfaitement, et ils créent une relation père/fils plus compliquée qu'il n'y paraît, notamment illustrée par la discussion dans la mongolfière. De plus, la présence du père d’Henry Jones a contraint Spielberg à modifier le rôle de Marcus Brody, qui servait de père putatif à Indiana dans "Les aventuriers de l’Arche perdue". Il en fait un personnage perdu, inefficace, presque clownesque.

Après un second épisode trop sombre, Spielberg donne de la légèreté et de l’humour à ce film, que certains s’autorisent à considérer comme le meilleur des trois.