La bande-annonce montrait une équipe de soldats américains déterminés à torturer et tuer les nazis pour leur faire payer leur cruauté. Tarantino aux commandes, on pouvait s’attendre à des moments d’actions violentes et funs. Le film commence dans cette veine, mais voilà qu’après une première introduction réjouissante des basterds, l’intrigue part sur une histoire de cinéma et de vengeance d’une juive dont la famille fut massacrée. L’enjeu est de taille puisque le Führer lui-même sera présent, de quoi terminer en un coup la guerre ! Soldats américains, agents anglais et espions allemands s’organisent pour saisir cette opportunité inespérée.
Ca papote ça papote, et des personnages tarantinesques seul l’officier nazi joué par Christopher Waltz se remarque, rusé et d’une cruauté exquise. Brad Pitt ne m’a fait ni chaud ni froid. Autant dire que le film me déçu quelque peu, ce qui explique sans doute que je n’ai pas été réceptif à l’humour présent. Ce n’est pas un mauvais film, l’histoire et la réalisation sont travaillées, mais venant de Tarantino je m’attendais à autre chose. Pour ma part, « Inglorious Basterds » n’arrive pas aux chevets du cultissime Pulp Fiction, de Kill Bill et même du dernier Django Unchained à la violence jubilatoire. Et même si « Jackie Brown » ne versait pas non plus dans l’hémoglobine, j’avais trouvé les personnages plus captivants, ayant ce côté spécial et décalé qui les rend intéressant.
Cela étant, quand le sang coule, ça envoie du lourd. Personne n’est à l’abri et tout le monde peut recevoir une balle. Apprécions quand même la variété de langues entendues parlées dans le film, forçant des américains réticents à lire des sous-titres ! Comme il l’avait fait en se vengeant des esclavagistes, Tarantino orchestre une vengeance finalement assez jouissive contre les nazis, se permettant de carrément réécrire l’histoire. Ce qui ne m’a pas non plus aidé à y adhérer, c’est trop gros pour y croire.

Pas un mauvais film, mais pas un des meilleurs Tarantino selon moi, avec une histoire et des personnages qui ne m’ont pas séduits, et de l’action trop rare.
Enlak
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le 19 août 2013

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Enlak

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