Surtout, ne lisez pas le synopsis, qui bousille littéralement la plupart des effets du scénario : le résumé dans les médias décrit carrément près d'une heure de film, sur un long-métrage qui dure moins d'une heure et demie! Désespérant de bêtise...
Malgré cela, je vais tenter de critiquer objectivement "La cara oculta" (2012), thriller espagnol qui se déroule à Bogota, la capitale colombienne, pour un huis-clos étouffant entre quatre personnages, dont l'un est... une maison! Je n'en dirais pas plus, mais sachez que le réalisateur joue habilement sur les codes du fantastique pour oppresser ses héros et ses spectateurs.
Un scénario malin, donc, mais qui laisse un sentiment de frustration, car dans ce genre de film on s'attend à un bon gros twist final
qui ne viendra pas
, surtout quand les précédents rebondissements sont éventés par le synopsis.
L'interprétation est quelque peu inégale, entre un Quim Gutierrez et une Clara Lago convaincants, pour une Martina Garcia plus quelconque, mais l'autre atout majeur de "La cara oculta" tient à la mise en scène impeccable du colombien Andres Baiz, rehaussée par une photographie classieuse et une musique classique adaptée.
D'ailleurs, on regrettera que les extérieurs colombiens ne soient pas plus nombreux, car ces plans sont chaque fois d'une beauté à couper le souffle.