Bon cette critique sera un peu inutile au milieu des 606 autres sur ce film (Mais c'est donc la 607ème, donc j'suis quand même un peu content), mais j'ai environ 4 fans sur Facebook (Dont ma maman, ma sœur, et un deuxième compte fait par ma maman pour augmenter mon nombre de fans), et ils me demandent mon avis sur Interstellar, donc autant que je la fasse, cette critique.
Interstellar, donc, n'est pas la bombe que tout le monde attendait.
C'est un film tout à fait correct, ne serait-ce que parce que Nolan qui filme McConaughey en train de faire du tricycle ça ferait de toute façon un meilleur blockbuster que la plupart des productions de 2014.
Mais il n'est pas exempt de défauts, les trois plus dérangeants étant ceux-ci :
- Nolan choisit, pour des raisons qui m'échappent encore, de dévoiler la fin de son film au moment de l'introduction. Avec pour effet de dévoiler l'issue de toutes les scènes à suspense.
- Cette BO. J'ai une dent contre Zimmer depuis quelques temps, parce que ce gars pourrait faire un remix de Au clair de la lune pour une BO que les critiques applaudiraient encore tellement cette musique est profonde, riche et originale. Il a récemment fait l'autoplagiat le plus scandaleux de l'histoire du cinéma pour 12 years a slave, et le film a pris un oscar.
Ici, il a trouvé un thème dramatique (Qui est plus ou moins Tubular Bells passé à l'envers, je maintiens), qu'il martèle 127 fois dans le film, y compris lors des scènes tendues mais dont on connait l'issue, avec donc un rendu de tension factice assez dérangeant.
- Enfin, le scénario. Les frères Nolan se sont adjoint les services d'astrophysiciens pour construire la base du scénario. Logique puisqu'il s'agit principalement de voyages dans l'espace, de trous noirs et de physique relativiste. Puis ont décidé de balayer les recommandations et de commencer à faire n'importe quoi avec la physique. Mais c'est expliqué par Michael Caine (Ici jouant le rôle de Morgan Freeman), donc c'est forcément crédible. Sans vouloir spoiler quoi que ce soit, une phrase ressemblant plus ou moins à "Le pouvoir de l'amour est en fait la 5ème dimension physique" est proférée vers les 3/4 du film. J'aurais préféré une intervention divine du Batman plutôt que d'entendre ça.
En-dehors de ça, le film reste porté par ses acteurs et ses images, et Nolan sait de toute façon faire agiter les bras à son film assez fort pour qu'on en oublie les trous béants du scénario.
Les images spatiales vers le milieu du film sont bluffantes, et sont les principales raisons qui m'ont fait apprécier le film.
Peut-être un petit bémol sur Anne Hathaway, avec qui j'ai du mal en-dehors de certains rôles (Mais c'est sûrement personnel.)
Bref, un divertissement plutôt solide, certes pas à la hauteur de ses prétentions (Enfin je suis plutôt d'avis que les prétentions proviennent de critiques qui se sont emballés, que de Nolan directement.), mais solide.