** ATTENTION CETTE CRITIQUE PEUT CONTENIR DES SPOILERS, IL EST DONC CONSEILLE D'ECARTER LES PERSONNES N'AYANT PAS ENCORE VU CE FILM DE LEURS ECRANS **

Face à mon ticket de cinéma, une question ne cesse de trotter dans ma tête: "Comment tu t'es retrouvé à voir ce film".
Il faut le reconnaitre, bien qu'amateur de l'univers Marvel se plongeant plus sérieusement dans les comics ces derniers temps, les déboires de Tony Stark sont bien ceux qui m'empêchent le moins de dormir. (Même le personnage éphémère d'Araña m'interpelle plus. C'est dire...)
Pourtant j'ai suivi les adaptations cinématographiques d'Iron Man et la suite dans son cousin plus décomplexé, décérébré mais définitivement plus assumé "Avengers".
Si le premier fut un spectacle pas désagréable dôté d'un humour salvateur, le second fut plus ardu à suivre et me convainquit de dormir assez rapidement (faut dire que c'est une constante pour moi de dormir pendant les films que je méprise, je pourrais citer Le Hobbit, Inception et quelques autres mais ça ferait de moi quelqu'un de peu sympathique n'est ce pas?). Après tout, une fois passé 20 minutes de Robert Downey Jr. faisant son Russel Crowe [*] et l'horrible consternation devant un Mickey Rourke prostituant son statut d'Icone culte des 80's dans les premiers films qui passent afin de constituer son épargne retraite que reste t-il si ce n'est la jolie frimousse de Scarlett? Je ne préfère pas répondre, je n'aime pas évoquer les matières fécales par écrit.
Donc c'est avec appréhension que j'entre dans la salle. Ca commence bien, la séance précédente du film n'est pas finie et j'assiste à la séquence post-générique avant même d'avoir vu le générique de début. Qu'à cela ne tienne, la séquence n'est pas désagréable et semble augurer un bon moment.
Il me faut un moment avant de réaliser que c'est John Favreau himself qui tient le rôle de chauffeur de Tony Stark (faut dire que je ne connais le monsieur que par la série Friends), puis arrive Guy Pearce et sa coupe de cheveux ridicule et là quelque chose se trame.
Puis arrive le moment où Tony constate qu'il délaisse sa copine. Solution: lui envoyer une armure lui taper la causette. Quelque chose continue de se tramer.
Le pauvre petit bonhomme a peur de ne pas pouvoir protéger sa belle (qui a emménagé chez lui depuis Avengers, pendant, ou entre les deux -je m'en tamponne le coquillard-) qu'à cela ne tienne, il donnera son adresse perso aux terroristes qui menacent la belle Amérique et ont blessé son chauffeur (les fils de pute!!!).
Le costume M42 connait un dysfonctionnement? Sigh. C'est la merde! Ma foi, pourquoi cette armée d'armures à la fin du métrage pour le combat final?
Ben Kingsley avoue en 3/4 de métrage avoir été engagé par Guy Pearce pour jouer le rôle du méchant? ma foi j'en déduis que Guy Pearce est le vrai méchant. Mais alors pourquoi révéler à Iron Man qu'il est le mandarin 30 secondes avant de se faire laminer??? Mon cervelet se serait il rapetissé de façon crucial au contact de la télévision pour saisir ce genre d'information?
Mon dieu voilà que je deviens bavard, pourtant ce genre de remarques j'en ai encore pour environ 482 caractères si je me laches (j'ai fait le compte, si si)mais je vais revenir sur les bons côtés du film...
En dehors d'un Robert Downey Jr affairé à s'accaparer ce film et en faire une oeuvre à sa gloire on peut rendre hommage au bel effort du scénariste qu'est Shane Black de sortir Tony Stark de son armure (dans tous les sens du terme) pour nous livrer l'homme avec ses angoisses et ses doutes. (Et là je vais retaper sur Robert -désolé je n'aime vraiment pas ce mec, à part peut être dans Tueurs Nés- mais je n'ai jamais vu de crises d'angoisse aussi peu crédibles).
On peut se réjouir de la présence de Guy Pearce (bien que son aura ne rebrillera jamais autant que dans "L.A. Confidential") contrebalançant la fadeur de Don Cheadle (second couteau Black pourtant habile d'habitude mais ici rendu invisible au nom de la sacro sainte parité qui veut qu'un personnage féminin ne puisse passer pour une potiche plus de 2 films d'affilée, hors Gwyneth atteignait le quota depuis trop longtemps...).
Et comment occulter un Ben Kingsley jubilatoire (son personnage et l'intrigue qui l'entoure sont définitivement dignes d'un comics).

Bref, vu la longueur que commence à prendre ce pavé que j'aurais du mal à jeter dans une mare en comparaison des critiques que je fais d'habitude comment résumer le scheumibili... le schimilibili...
En gros c'est la même merde que les précédents mais en un petit peu mieux parce qu'il y'a un semblant de psychologie et un mini side-kick pas désagréable. Un film qui a le mérite de m'avoir fait reconsidérer la note que j'accordais au Hobbit en raison d'une nature trop généreuse. [6/10 à Evolution faut pas charrier quand même]
Enfin, comme les précédents il souffre de la tare de la plupart des films actuels: "Aussitôt vu, aussitôt oublié".

Next!!!

[*] faire son Russel Crowe => consiste en la surestimation de ses capacités, elle se traduit par un désir immodéré de puissance et un amour exclusif de soi elle peut pousser un acteur à s'accaparer uno oeuvre cinématographique à son propre compte et la transformer de manière détournée en un objet à sa gloire. Elle peut être le signe d'un manque affectif. En psychologie, "faire son Russel Crowe" est classée dans la famille des psychoses délirantes chroniques. On la nomme couramment folie des grandeurs

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le 2 mai 2013

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Matrick82

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